Le 15 décembre 2021 :
Chers frères et sœurs,
Presque deux ans après la proposition de plan de travail que je vous ai faite et qui n’a jamais été suivie, sauf pour la création de la plateforme d’échanges internes qui reste encore peu usitée, je pense important de faire un point sur les réunions qui ont eu lieu entre mi-novembre et mi-décembre 2021.
Lors de la réunion du jeudi 17 novembre 2021, nous avons décidé de suspendre notre travail sur la création de l’association « Pardon », afin de resserrer notre unité autour de la spécificité de notre mission, à savoir la recherche d’épis mûrs en vue de l’émergence d’une nouvelle civilisation fondée sur l’Amour.
La question de la présence ou non de personnes non engagées dans l’assemblée a été posée et le problème des incompréhensions inévitables sur le fond du Message et à cet égard de la cohérence de notre mission a été soulevé. Notamment le cas de Daniel a été cité comme constituant une exception sur laquelle il fallait réfléchir.
S’en sont suivies trois réunions au cours desquelles nous avons examiné de manière plus précise les différents points cités :
Concernant Daniel, malgré un accueil étalé sur plusieurs mois effectué par plusieurs d’entre nous, mais sans le respect des étapes souhaitables pour une bonne intégration dans le groupe (appréciation de l’engagement et intégration missionnaire), il a été considéré majoritairement que Daniel ne pouvait pas se joindre à nos réunions de travail, même si ses apports en termes d’expérience, de pertinence et d’amour nous enrichissaient.
Plus généralement, le principe d’ouverture de l’assemblée vers des frères du reste (étrangers, hommes des steppes) a été reconnu comme possible, car spécifique de la nature non-religieuse de notre foi, mais sur la base de la compréhension et de l’acceptation de la Direction de certitude. De ce fait, être intéressé par le pardon ne suffit pas pour se joindre à nous dans des actions civiles communes.
Il a été également pointé la nécessité de renforcer la mission de rue, afin de maintenir la recherche d’épis mûrs au cœur de l’activité de l’assemblée et de ne pas appauvrir le temps de mission au profit des actions civiles.
Peu à peu, notre réflexion est revenue vers la démarche de création de l’association « Pardon » par une observation pertinente de notre frère Dominique qui nous a permis de concevoir que le but ultime de notre mission, la survenance d’une nouvelle civilisation, pouvait être le lien de fond entre nous, missionnaires, et les gens du reste dans les activités de l’association « Pardon ». Cela permettrait aux Pèlerins d’Arès de présenter très clairement leur but, leur conception du monde et de l’action à tous ceux qui voudraient agir avec eux dans le respect du Message qu’ils portent. La coopération pourrait ainsi être transparente et constructive, une véritable alliance pour changer le monde, un début d’accomplissement sociétal autour du pardon.
Cette vision des choses a semblé parler à tous les présents et a relancé un peu l’espérance d’une reprise prochaine (probablement en janvier 2022) de notre travail concernant l’association « Pardon ».
A intervalles réguliers, parallèlement à ces réunions, des entrevues avec Daniel ont été effectuées par plusieurs d’entre nous. Lors de la dernière entrevue avec Didier, Daniel a confié qu’il craint que notre groupe s’engage dans une dérive sectaire et a déclaré qu’il ne reviendrait plus au local, car il considère que « ce n’est pas sa maison ». Les raisons de cette distanciation ne sont pas liées uniquement aux évènements récents constitués de divers malentendus (refus qu’il participe à la première réunion consacrée à notre recherche d’unité, expression mal interprétée sur les sentiments), mais remontent à des observations plus anciennes.
Il reste néanmoins intéressé par l’association « Pardon » et par la construction et les activités de cette association.
Merci frère Didier pour la clarté et la justesse de ton compte-rendu !
Claudine et Dominique.
Courant février 2020 :
Mes bien-aimés frères et sœurs,
Voici le plan de travail pour aboutir à la création de « l’Association Pardon » que le prophète nous a proposée de créer.
Dans ce plan de travail collectif, je ne présente que les aspects organisationnels. Je n’y parle pas de la dimension spirituelle fondamentale qui justifie notre action et qui concerne notre pénitence et notre esprit de mission. L’aspect spirituel fera l’objet d’une réflexion approfondie, car bien sûr le spirituel sera intriqué à tout ce que nous ferons et sera constamment la source de notre inspiration et l’objet de notre vigilance.
Voici une première ébauche de ce plan qui comporte la déclinaison des composantes de cet « objet », ainsi que le séquencement des étapes qui y mènent.
Pour chacune des composantes et chacune des étapes, il est nécessaire de prévoir un « acteur » qui prendra en charge (seul ou avec d’autres) la réalisation des actions requises.
Il serait bon de prévoir également pour chacun de ces éléments une échéance, afin que les actions des différents acteurs puissent être coordonnées, au moins en termes d’objectif final : l’association déclarée, première étape clef qui sera suivi d’autres étapes : première année de fonctionnement, bilan, ajustements, actions diverses de l’association, etc.
Concernant les composantes de « l’association pardon », j’en vois trois :
· Le fond constitué par le contenu spirituel du pardon dont les éléments se trouvent dans la Parole et l’enseignement du prophète ;
. La forme légale constituée par les statuts (spiritualisés) et principalement « l’objet » de l’association ;
· Le fonctionnement de l’association dans le contexte social et particulièrement sa relation avec la mission (rue, internet, média).
Chaque composante est elle-même construite de divers « composants » à identifier et à choisir par une décision collective, mais dont voici quelques aspects qui me paraissent logiquement utiles, sinon nécessaires :
· Concernant le fond de l’association, je vois deux actions à mener :
– Un travail de recherche et de réflexion à partir de la Parole et de l’enseignement de Mikal sur le pardon, mais également sur des thèmes connexes ou antagonistes : réconciliation, paix, jugement, vengeance, etc. ;
– Un travail de recherche et de réflexion à partir de ce que notre société occidentale, notamment française, pense des mêmes concepts.
· Concernant la forme de l’association, je vois deux actions à mener :
– Un travail de recherche et de réflexion, à partir des statuts d’association réalisés par le prophète sur d’autres thèmes, dont les bases spirituelles et la forme existentielle réaliste peuvent être reprises et adaptées ;
– Un travail de réflexion pour élaborer un premier jet de statuts, à partir des obligations légales en vigueur, afin de bien maîtriser le contexte administratif et ses contraintes et possibilités.
· Concernant le fonctionnement de l’association, je vois trois actions à mener :
– Un travail de recherche et de réflexion sur les actions pertinentes que « l’association pardon » pourraient mener à destination de la population : conférences, accueil de personnes intéressées par le sujet, personnes souhaitant pardonner ou être pardonnées mais en difficulté, médiations, conciliations privées, etc.
– Un travail de recherche et de réflexion sur ce qui existe en ce domaine, qu’il s’agisse d’associations, de groupes, d’individus ou d’administrations ou d’instances agréées (tribunaux, médiateurs, travailleurs sociaux) qui agissent sur ce terrain. Ceci pour bien comprendre comment et jusqu’où les actions menées se déroulent, à quoi elles se heurtent, à quoi elles sont contraintes, et préparer ainsi un positionnement et des objectifs réalistes.
– Un travail de réflexion sur les liens entre les actions de « l’association pardon » et la mission proprement dite. Autrement dit, quelles relations voulons-nous ?
§ Des relations étroites qui font de « l’association pardon » un outil de mission en elle-même ;
§ Des relations distantes qui laissent l’association autonome et lui permettent des actions spécifiques détachées de la mission, avec un lien discret avec notre foi ;
§ Des relations « intermédiaires » qui permettent une certaine autonomie d’action, mais qui maintienne un lien avec notre foi visible par le public, voire justifié par notre foi aux yeux du public.
Ce descriptif des composantes est très général et nécessite d’être précisé dans une phase de réunions d’organisation préalables et au fur et à mesure que les étapes de la réalisation se dérouleront.
Concernant les étapes de construction de « l’association pardon », j’en vois cinq :
· Une première étape de recherche d’accord sur le déroulement général de la construction de l’association, étape constituée par des réunions de travail sur le contenu spirituel et fonctionnel des composantes présentées ci-dessus et sur la constitution « d’équipes de travail » pour ce faire ;
· Une seconde étape de réalisation des composantes et de coordination des travaux engagés, étape animée par des réunions de validation et de coordination des travaux en cours ;
· Une troisième étape « d’assemblage » des composantes et de validation des « produits finis », étape constituée par des réunions d’évaluation et de validation des « produits » présentés, ainsi que par la réalisation des ajustements ou des changements à effectuer, si besoin ;
· Une quatrième étape de validation définitive des « produits finis » et de lancement de « l’association pardon », étape constituée par des réunions d’évaluation et de validation des « produits » présentés, ainsi que par la mise en œuvre officielle du fonctionnement de l’association : dépôt des statuts, publicité, première action publique ;
· Une cinquième étape d’évaluation des premiers résultats avec réalisation des reprises ou des changements à effectuer, étape constituée par des réunions d’évaluation et de travail pour organiser la réalisation des reprises ou des changements à effectuer ;
Chaque étape est composée de réunions et d’actions à mener. Il n’est pas possible à l’heure actuelle de connaître le nombre et le contenu de ces réunions et des actions et travaux à mener, mais il est possible d’ores et déjà de faire une projection globale du cheminement du groupe dans la réalisation des « travaux ».
· Concernant la première étape « recherche d’accord sur le déroulement général de la construction de l’association », je vois deux phases à mener :
– Une première phase constituée par une ou deux réunions, trois au maximum :
§ Une première réunion de présentation, de compréhension et de recherche d’accord de principe concernant ce plan de travail ;
§ Une ou deux réunions d’organisation précisant et distribuant les tâches à effectuer aux frères et sœurs compétents et fixant des échéances ou « dates de livraison » à respecter le plus possible.
Il conviendrait que ces réunions aient lieu le plus rapidement possible et se suivent de manière enchaînée pour lancer la dynamique de travail et de coopération fraternelle collective. Si cette première étape pouvait être achevée fin mars 2020, ce serait bien !
· Concernant la seconde étape « réalisation des composantes et coordination des travaux engagés », ma visibilité s’arrête là et sa planification ne peut être que l’œuvre d’une dynamique collective, en fonction des choix d’action du groupe, de l’engagement de chaque acteur, de l’avancée réelle des travaux.
Dès que nous aurons choisi la marche à suivre (fin mars, je l’espère), il devrait être possible d’avoir une visibilité sur le type de travail et la durée de réalisation exigés par certaines productions : par exemple le recensement des textes spirituels inspirant notre action associative ou encore l’inventaire des règles administratives à respecter ou les exemples d’association à vocation spirituelle bâties par le frère Michel. Pour d’autres productions concernant le contexte social ou juridique, cela sera certainement plus incertain.
Je pense qu’il faudrait choisir un rythme régulier de rencontres plénières (groupe missionnaire entier) pour garder la dynamique enclenchée et avoir un bon suivi des travaux. Un rythme d’une réunion toutes les deux semaines me semblerait correct. Ainsi pourrions-nous avoir au moment du pèlerinage une idée beaucoup plus précise de la nature et de l’ampleur du projet, ainsi que des problèmes qu’il pose. Nous pourrions alors proposer une rencontre au pèlerinage avec le frère Michel pour le tenir informé de l’avancée du projet et surtout demander ses conseils.
Voilà, mes frères et sœurs, j’arrive à la fin de mon travail de proposition. Ce n’est qu’une ébauche technique, mais elle reste inspirée par la conscience aiguë de notre mission et du Fond spirituel qui nourrit et justifie ou devrait nourrir et justifier chacune de nos actions, paroles, pensées. Comme je l’ai écrit en introduction, je ne développe pas ici ce qui doit porter chacun et qui devra régulièrement être rappelé, introduit dans nos travaux, nos réunions, nos relations, nos échanges.
Dans ce projet qui me semble tout de même un projet de quelque envergure et pérennité, il est bien évident que le Fond à garder au cœur et à l’esprit comme la Vie à retrouver sont à a fois notre source et notre but. Cette dimension transcendantale autant qu’existentielle est l’affaire de tous. C’est donc à chacun d’en être responsable et d’en être l’animateur dans ce laboratoire de la civilisation nouvelle qu’est notre petit groupe avec les autres groupes de moissonneurs.