Bien aimés frères et soeurs,
Voici les extraits du blog concernant le projet « Sentiers ». Ces extraits sont exhaustifs au 16 juin 2022. Il y aura peut-être d’autres interventions du prophète à ce sujet, si un frère, une sœur lui posent des questions.
Dans ces extraits, il y a par moments rencontre entre le thème du pardon et le thème de la mission civile du projet « Sentiers ». Ici, je me suis surtout intéressé au projet « Sentiers ». Et donc la rencontre entre ce projet et le thème du pardon n’est qu’un bénéfice secondaire de ces citations, mais particulièrement bienvenu.
Pour faciliter la lecture, j’ai utilisé un code couleur qui permet assez rapidement de se retrouver dans les recherches du lecteur :
- surligné en jaune, ce qui est exprimé par Mikal (parfois par d’autres frères sur le projet « Sentiers »,
- surligné en bleu, ce qui est exprimé par le prophète sur des sujets connexes importants pour notre travail,
- surligné en vert, ce qui est exprimé par d’autres auteurs ou frères ayant trait aux actions civiles,
- souligné, ce que je considère comme des passages essentiels.
Je publierai rapidement un commentaire pour faire la synthèse de l’évolution de la pensée de Mikal sur le projet « Sentiers » dans le blog.
Fraternellement
Didier
Blog, entrée n°84, « Hé ! Jeunesse ! Fais rajeunir le monde ! », samedi 9 août 2008 – Réponse de Mikal au commentaire n° 15
Mon plan ? Je l’ai toujours eu. Je n’ai pas cessé de « l’exposer » depuis 1974. Ça fait 34 ans. En fait, ce n’est pas moi qui ai un plan, mais Celui Qui m’envoie. Celui qui dans La Révélation d’Arès parle à la première personne.
Vos initiales R.R. ne me permettent pas de vous identifier et d’avoir une idée de votre ancienneté parmi nous, mais je sens que vous connaissez très bien le plan en question. Je le rappelle :
Faire pénitence pour ceux qui ont conscience qu’il faut changer sa vie (Rév d’Arès 30/11) et qu’il faut simultanément travailler à changer le monde (28/7) et, dans ce but, faire la moisson des pénitents — c.-à-d. regrouper le petit reste des hommes et femmes, de toutes cultures et tous milieux, qui changent leur vie dans le bon sens consciemment ou inconsciemment ou qui ont une disposition encore inactive de changement en bien avec la conscience que tout bien qu’acquiert l’individu est un bien acquis pour le monde.
Si tant est qu’on puisse l’appeler un plan.
En fait, sous des formes et des mots divers selon les époques et leurs cultures, c’est l’Appel permanent de la Parole à l’humanité qui a suivi Adam dans ses mauvais choix (Rév d’Arès 2/1-5).
Le Père parle d’En-Haut et charge le prophète de parler d’en-bas, c’est-à-dire d’adapter l’Appel général aux circonstances particulières du moment sur terre.
Comme, en ce moment, je sens que l’embourgeoisement ou un certain vieillissement embourbent plus ou moins la mission, j’attire l’attention des pénitents et des moissonneurs sur ce point. Comme il s’agit là d’une circonstance qui me paraît aussi dépasser largement le cadre de l’assemblée des Pèlerins d’Arès pour s’étendre à toutes les plages bienveillantes de notre société, où les Pèlerins d’Arès ne sont pas les seuls capables du Bien, j’ai pensé qu’elle entrait bien dans un blog « ouvert à tous les publics », comme vous dites.
Je n’ai donc pas de plan précis. D’ailleurs, aucun plan précis que j’ai eu pour l’assemblée depuis 1974 n’a été suivi : « Sentiers », « La Maison des Faucons », etc. Seuls des plans locaux, ponctuels, ont été suivis parce qu’ils demandaient la participation d’un très petit nombre de frères ou de sœurs, comme les travaux entrepris sur le Lieu du Pèlerinage, dont tout le monde se félicite d’ailleurs. Aussi, concernant l’assemblée en général, je procède non par plans, que l’assemblée n’a jamais suivis comme je viens de le dire, mais par réveils circonstanciels auxquels répondent ou non les consciences individuellement.
Vivant dans une génération qui ne réagit pas comme un seul corps aux appels généraux, je me garde de rêver à des plans généraux précis. Je suis cependant très loin de l’insouciance, les exigences de ma mission restent très jeunes dans mon âme et dans mon comportement. C’est ainsi que je ne laisse pas mes frères trouver quelque repos ou satisfaction dans ce qui peut leur sembler suffisant. Je me garde d’adapter mon propos et mon comportement aux conditions « ralentisseuses » [84c14] de notre existence socialement encoconnée. Je ne me sentirais pas là en communion avec la Parole qui m’a été donnée à Arès. Je reste mobilisateur et si mon entrée 0084 cache un plan, c’est un plan permanent de mobilisation.
Tolstoï était d’opinion que « si un homme pense, peu importe à quoi, il pense toujours au fond à sa propre mort… et qu’elle vérité peut-il y avoir, s’il y a la mort ? » Tolstoï pensait aussi à la mort au sens figuré : mort morale, etc.
Je partage cette opinion et j’appelle sans cesse mes frères à penser à la Vie, la Vie spirituelle qu’il faut redonner au monde (c’est ça, changer le monde, 28/7) et à prendre conscience que l’embourgeoisement est une sorte de mort. Le pragmatisme ne m’est pas permis. Chercher, soi-disant par pragmatisme, des solutions dans le cercueil spirituel qu’est ce monde, comment pourrais-je ? Ce serait comme farfouiller dans les ossements et la chair pourrissante du monde. Mais en même temps proposer un plan pour sauter hors du cercueil, ce serait folie, parce que le seul plan valable ici, c’est la résurrection et celle-ci ne viendra qu’avec le temps et beaucoup de générations (Rév d’Arès 24/4-5).
Notre Père est la porte, la porte étroite (Matthieu 7/13), et moi je ne suis que la poignée de la porte, mais une poignée enthousiaste, ce qui est rare pour une simple et modeste poignée qu’en général on ne voit pas, car, si vous avez observé les hommes, quand ils regardent et admirent une belle porte, ils en remarquent rarement la petite poignée. C’est peut-être aussi pourquoi on me reproche parfois mon enthousiasme, peut-être considéré exagéré, mais cet enthousiasme m’a toujours permis de déjouer les forces obscures de ce monde, dont l’embourgeoisement, qui mènent à se croire réaliste quand on n’est que fataliste. Oui, je dis « nous », parce que je vis au milieu d’un monde embourgeoisé dont l’odeur m’imprègne malgré moi comme le tabac dans le fumoir où je dois vivre, mais aussi parce que je ne veux pas ne pas être solidaire de mes sœurs et frères bien plus embourgeoisés que moi.
Blog, entrée n°87, « La seule crise : la crise de l’homme », mardi 4 novembre 2008 – Réponse de Mikal au commentaire n° 20
Ce que vous préconisez n’est pas l’action, mais l’extension de la variété des moyens de répandre l’espoir en mots. C’est ce que nous faisons déjà.
L’action, c’est la démonstration concrète de la valeur de ces mots. Il faut réimaginer l’action qui, à l’heure actuelle, n’existe à peu près plus que sous forme de charité humanitaire. Nous y avons ajouté la pénitence et c’est déjà considérable, mais les bienfaits de cette pénitence ne sont pas assez souvent démontrés par des actions.
Par exemple : La pénitence comporte le pardon. Il faut donc pardonner, pardonner à tout le monde, y compris aux grands fauteurs de mal, mais comment démontrer que le pardon est sagesse — et humanité au même titre que de nourrir l’affamé — et qu’il faut en courir le risque, si ce risque est fait du souci d’encadrer le pardonné, de l’aider à évoluer vers le bien, le respect des autres, etc. ? Oui, comment dans un système où la loi est encore écrite et appliquée dans un esprit de menace, de punition, de vengeance ? C’est évidemment une entreprise très, très difficile, parce qu’elle va contre les idées reçues, contre les peurs, contre la barbarie de notre système, contre les bonnes intentions vite découragées sous le prétexte que c’est « souhaitable mais inapplicable » ? Que vaut pour nous La Révélation d’Arès, si nous la déclarons inapplicable ?
J’avais au début des années 80 préconisé une Association « Le Pardon comme Reconstruction de l’Homme » pour visiter les prisons ou du moins revendiquer inlassablement le droit de le faire, mais aussi exercer une influence sur les juristes, les législateurs, etc. À l’époque j’étais préoccupé par d’autres urgences internes à l’assemblée et j’avais peu de temps pour m’occuper de cela, mais mes frères de l’époque étaient très sceptiques, aucun d’eux ne m’a proposé de s’occuper de ce projet, qui termina dans l’oubli, comme « Sentiers ».
J’ai toujours été convaincu que Mr George W. Bush aurait fait l’économie de la guerre et des malheurs de la guerre et se serait grandi, lui un chrétien baptiste pratiquant, s’il avait lancé sur les ondes cet appel pathétique après l’attentat du 11 Septembre 2001 :
« Qui que vous soyez, nous vous pardonnons cet acte affreux, parce que Dieu recommande le pardon dans la Bible comme dans le Coran. Mais qu’avons-nous fait qui justifie ces meurtres ? Si nous avons fauté envers vous, nous vous demandons pardon, mais quoi qu’il en soit, rencontrons-nous, parlons, parlons les yeux dans les yeux, pour que vous compreniez que cet acte épouvantable ne vous est d’aucun avantage, ne rapportera rien à personne, ni de juste ni d’utile, et qu’il ne soit pas répété et ne nous contraigne pas à une défense légitime violente. »
Pour en revenir à mon projet d’association pour le pardon, ils étaient si sceptiques, mes frères, que je me souviens d’une soirée, lors d’un Pèlerinage, où j’avais réuni dans l’exèdre, après la prière, une quarantaine de pèlerins pour parler de la peine de mort, qui était encore en vigueur en France. Je voulais les encourager à s’engager dans un combat pour le pardon des grands criminels, l’effort de les aimer, de les guérir, de les accompagner dans leur réhabilitation. Bref, il était temps de faire faire un grand saut à l’humanité après cet événement extraordinaire : La Révélation d’Arès. Eh bien, parmi ces quarante pèlerins, nous n’étions que deux, moi-même et notre frère Claude de Suisse, pour démontrer la barbarie de la peine de mort. Je disais : « On ne tue pas un barbare sous prétexte qu’il est barbare. On le civilise. Si on refuse de le civiliser, c’est qu’on est hanté par le désir malsain de la vengeance, doublé du sentiment qu’on lui est supérieur, qu’on est meilleur que lui. Cela va contre la Parole du Père (Rév d’Arès 27/9). »
Les temps de comprendre cette Parole et de l’appliquer sont peut-être venus après 25 ans de pénitence ?
Mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, du reste, plus faciles à mettre en œuvre sûrement. Cherchez et vous verrez que les idées ne manquent pas, même au plan strictement spirituel.
Non, les mots ne suffisent pas. La pénitence personnelle est une base active, une action incontournable, mais elle-même ne suffit pas, il faut aussi s’engager dans des actions plus visibles, susceptibles d’amener le public, lui aussi, à une forme de pénitence, pour amener le public à développer la polone (Rév d’Arès xxxix/12-13) parallèlement à chacun de nous qui développe son âme (Rév d’Arès V.17).
Blog, entrée n°110, « e silence des media », samedi 21 août 2010 – Réponse de Mikal au commentaire n° 43
Il y a eu, du moins me l’a-t-on dit (comme toujours en coup de vent, entre deux portes et de façon non circonstanciée), des recherches faites par des frères et sœurs de notre assemblée, dans le sens, que vous suggérez, de quelque chose d’aussi légitime, populaire et non-violent que « la marche du sel » ou le « droit à l’eau » de Gandhi… « d’actes de désobéissance civile ou de soutien à des propositions insurgeantes positives. »
Mais ces frères et sœurs, en étudiant leurs propres idées et en y réfléchissant, se sont rendu compte que des initiatives de ce type avaient déjà été accaparées et exploitées par des organismes de type écologique comme « Greenpeace » ou philanthropique comme « Amnesty International », etc., devenus des vedettes en la matière, très difficiles à concurrencer de façon notable.
Les initiatives que j’ai moi-même proposées pour ma part, comme l’association pour la mise à disposition de toutes les croyances et idéologies des églises devenues en 1905 (Loi Combe) des propriétés publiques, ou l’association « Sentiers« , etc. ont été en leur temps refusées par l’assemblée.
Blog, entrée n°132, « Bouddha », samedi 28 juillet 2012 – Réponse de Mikal au commentaire n° 53 (extrait)
Comme vous savez, l’association « Sentiers » n’a jamais vu le jour, faute de consensus de mes frères pour la faire vivre.
J’avais distribué plusieurs centaines de statuts de « Sentiers » pendant le Pèlerinage de 1985 et je n’obtins en tout et pour tout que quatre promesses d’adhésion. Si j’en avais eu seulement quarante ou peut-être seulement trente, j’aurais lancé le projet, mais quatre…
Au cours des années suivantes, mon projet « Maison des Faucons » devait échouer semblablement.
Mes frères et sœurs n’étaient pas prêts. Il y a un temps pour tout sous le soleil, dit Qohèleth, et le temps n’était pas venu.
Depuis, d’autres urgences se sont présentées et aujourd’hui l’urgence des urgences est la relance de la mission à laquelle je me dévoue. Et puis j’ai 83 ans et, tout en travaillant toujours beaucoup, je n’ai plus la vigueur que j’avais en 1985.
Je comprends que dans votre isolement aux USA vous ayez d’une part envie de participer à quelque chose de typiquement arèsien, et d’autre part que vous ayez de grosses difficultés pour être un missionnaire solitaire.
Blog, entrée n°150, « Politiser notre refus de la politique ? », lundi 18 novembre 2013 – Réponse de Mikal au commentaire n° 100
Savez-vous, frère Christophe, qu’au début des années 80, j’avais créé une association pour la récupération par les citoyens des églises devenues biens nationaux en 1905 ? Dans les statuts, je disais quelque chose comme : L’église catholique a bien sûr droit à sa part de cet usage, mais les juifs, les musulmans, les Témoins de Jéhovah, les Pèlerins d’Arès, etc., y ont droit tout autant ! Il faut établir un plan de disposition par toutes les confessions qui en font la demande.
Au cours d’un Pèlerinage, celui de 1981 ou 1982 (je n’ai pas le temps de faire des recherches, je ne m’en souviens pas exactement), j’avais distribué à tous les pèlerins une copie des statuts en leur demandant une adhésion… Je n’ai pratiquement eu personne pour me soutenir dans cette entreprise.
Remarquez ! Un peu plus tard, mon association « Sentiers » pour créer des ponts avec nos frères du reste n’eut pas davantage de succès. J’eus, je crois, quatre promesses d’adhésion. J’avais distribué plusieurs centaines de copies de statuts.
Je pense que l’état d’esprit a changé trente ans plus tard, mais je n’ai plus beaucoup de temps pour m’occuper de cela aujourd’hui. Mes frères reprendront l’idée après ma mort. Nous avons plus urgent à réaliser.
Merci, frère Christophe, pour ce commentaire.
Blog, entrée n°150, « Politiser notre refus de la politique ? », samedi 21 décembre 2013 – Réponse de Mikal au commentaire n° 292
Commentaire n° 292
Un reste réfléchi (exemple flagrant avec Philippe L. 150C279) et le petit reste pourraient s’unir autour d’une réflexion commune au sein d’une association, l’A.B.C., l’Accomplissement du Bien Concret, qui engloberait le refus de la politique politicienne en proposant une autre alternative.
On pourrait aussi créer une sorte de coopérative à but d’échange d’opinions et d’actions.
Je crois que, pour revoir et corriger le Sermon sur la Montagne, il faudrait rédiger une sorte de « Serment de Conscience ». Non plus amener les principes de Non-jugement/Pardon des offenses/Amour du prochain sans plus d’explications et à connotations religieuses, mais plutôt de mettre en avant la force de ne pas juger/de pardonner/d’aimer en expliquant la dimension existentielle et sociale de cette dynamique.
Pour faire écho au commentaire 150C289, il y a certes les « Restos du Cœur », « Emmaüs », le « Secours Catholique, » etc., mais il y a aussi, dans le reste et sûrement dans le petit reste, des entreprises qui préfèrent aujourd’hui avoir le statut associatif leur permettant moins de bénéfices nets à empocher mais plus de liberté de choix et de mouvement.
Au sein d’entreprises autogérées ou de restaurants associatifs, il y a énormément d’initiatives solidaires qui se mettent en place à travers le concept du « café suspendu » (venu de Naples), devenu en France « le café en attente », « le pain en attente » et « le repas en attente ». Voilà à quoi, en plus des autres actions de solidarité, nous pouvons participer et participons déjà.
Nous sommes donc aussi des « charitables », mais nous ne nous en contentons pas.
Frédéric M. d’Aquitaine
Réponse
La charité n’est pas le rôle du petit reste. Le rôle du petit reste est seulement spirituel. Je rassemble le petit reste (Rév d’Arès 24/1), c’est de lui seul dont je m’occupe.
Le reste, lui, très varié en natures, en types d’humanisme, en projets, en initiatives, fait ce qu’il veut, mais le reste n’est ni mon affaire ni celle du petit reste.
Je crus que le reste était aussi mon affaire dans les années 80 et je créai une association du nom de « Sentiers » pour lier les actions des Pèlerins d’Arès (petit reste) aux actions du reste. Je distribuai des centaines d’exemplaires des statuts de « Sentiers » et de formulaires d’adhésions. Je n’obtins que quatre (ou seulement quatre, 4, IV) promesses d’adhésions. Ce fut un échec quasi complet, qui me fit comprendre que ce que les Pèlerins d’Arès attendaient de moi, c’était une direction spirituelle et seulement cela. Leur refus de « Sentiers » sonna pour moi comme un Rappel du Père me disant : « Attention ! Le petit reste que Je t’envoie rassembler (Rév d’Arès 24/1) a pour mission ta propre mission : la spiritualisation du monde, mais non les œuvres humanistes et charitables.
L’intention du Père était logique. Contrairement à ce que vous pouvez penser peut-être, le spirituel est infiniment plus difficile à prôner, à réveiller, à refaire vivre, que la charité et les autres formes d’humanisme beaucoup plus faciles à pratiquer. Toute l’Histoire l’atteste.
Prenons pour exemple la période nazie : De 1933 à 1945 le nazisme fut triomphant en Europe, mais n’empêcha pas les églises catholiques et protestantes de poursuivre leurs œuvres charitables en Allemagne et dans le reste de l’Europe occupée par l’armée allemande. Par contre, un mouvement qui comme le nôtre aurait prêché la libération absolue de l’être par le changement spirituel intérieur, que le Père appelle pénitence (même accompagnée de charité), dans la perspective ultime du changement spirituel du monde, aurait été immédiatement persécuté, ses membres envoyés en camp de concentration ou fusillés, totalement assimilés aux résistants des maquis combattant les armes à la main. Notre pénitence et l’esprit qui l’anime sont assimilés à une résistance armée, une résistance absolue, et ce n’est pas un peu de charité en plus qui changera l’opinion de nos détracteurs. Cela explique la conspiration du silence qui tente d’étouffer le mouvement des Pèlerins d’Arès.
Si nous politisons notre refus de la politique, ce sera pour renforcer l’esprit de pénitence pour pouvoir découvrir des épis mûrs plus isolés que d’autres au milieu des broussailles et des épines du monde parmi des hommes que l’argumentation spirituelle ne suffira pas à réveiller.
Ne vous y trompez pas, frère Frédéric : Il ne s’agit pas de glisser vers une sorte de compromis entre petit reste et reste, mais il s’agit d’être un petit reste d’un type strictement spirituel réaliste, qui rappelle au monde qu’il use des forces spirituelles de la pénitence non seulement pour créer une humanité de Bien spirituel, mais aussi, et toujours dans la perspective du Bien spirituel, pour résoudre les problèmes de citoyenneté qu’il partage avec le reste des hommes.
Je rappelle, pour finir, que nos principes de « non-jugement / pardon des offenses / amour du prochain » ne sont pas du tout répandus « sans plus d’explications » et qu’ils sont encore moins « à connotations religieuses » et que nous n’arrêtons pas de « mettre en avant la force de ne pas juger/de pardonner/d’aimer en en expliquant la dimension. » Que vous mettiez cela en doute m’étonne. Vous sembles vous « tromper beaucoup sur l’esprit qui anime nos moissonneurs. »
Blog, entrée n°160, « Plantons les pommiers de la pénitence ! », lundi 24 novembre 2014 – Réponse de Mikal au commentaire n° 7
« Le manque d’insistance quant à l’importance de la pratique quotidienne de l’existentialisme » ? Mais il n’y a pas de manque d’insistance, mon frère Frédéric. Au contraire, j’appelle sans cesse à la pénitence, j’insiste sans cesse sur l’urgence de la pénitence, j’appelle donc à l’existentialisme, j’insiste donc sans cesse sur l’existentialisme, puisque la pénitence est pour nous la voie idéale pour construire une existence de Bien.
"Une nette explication de ce qu'est et représente le petit reste" ? Mais, frère Frédéric, je n'ai jamais cessé de dire que le petit reste est uniquement composé de frères et sœurs qui se conforment en tous points à la foi, à la conduite, à l'enseignement et aux conseils du prophète : ce sont les oisillons du faucon (Rév d'Arès xLv/14), les miroirs du prophétisme que je représente. Le reste est constitué de ceux qui se rangent plus ou moins à l'Appel de La Révélation d'Arès mais qui gardent leur indépendance, voire même leurs différences vis-à-vis de certains points, notamment leur indépendance vis-à-vis du prophète, de l'assemblée, de la mission, etc.
« Le soutien clairement exprimé et défini autour d’une mission spécifique auprès du reste et des non croyants qui toucherait le monde politique et serait susceptible d’enseigner à un plus large public » ? Mais ce soutien fut clairement exprimé, mon frère Frédéric, quand je créai, dans les années 80, l’association « Sentiers ». Celle-ci malheureusement ne trouva que quatre adhérents sur plusieurs centaines de pèlerins auxquels j’avais remis les statuts de l’association.
Je n’ai jamais empêché personne de reprendre, pour créer l’association, les statuts que j’avais rédigés et dont on doit trouver des exemplaires ici et là, étant donné le grand nombre de ceux et celles auxquels je les ai distribués. Mais il est vrai que depuis lors, nous nous sommes tous rendu compte que l’effort essentiel devait porter sur la recherche du petit reste, car c’est lui la force vive de l’assemblée.
Blog, entrée n°181, « Confraternité d’Économies (2) », dimanche 5 février 2017 – Réponse de Mikal au commentaire n° 65
Commentaire n° 65
Cher frère Michel, vos entrées 180 et 181 ont ramenées à ma mémoire un projet que vous avez voulu lancer en 1985 et qui n’a jamais vu le jour : « Sentiers », l’action civile.
J’ai parcouru trois numéros du « Pèlerin d’Arès » trimestriel que j’ai en photocopies et qui en parlent (juin 1985 n°30, septembre 1985 n°31, mars 1986 n°33).
Extrait : « Sentiers » (Rév d’Arès 7/1-2, 7/7, 20/4, 25/5…) à un but quadruple :
L’anti-culture, l’anti-discours, que Dieu oppose au monde. Dans ce cadre : recherche et application d’un plan d’action pour changer le monde, notamment par la déculturation et la déstructuration religieuses, idéologiques, sociales.
– Charte d’alliance avec les noms pèlerins d’Arès poursuivant le même but.
– Stimulation des pèlerins d’Arès dans la mission civile, qu’ils n’ont pas même commencée.
– Enfin, par le retour des choses, donner à nos missionnaires spirituels une vue plus complète du plan de Dieu, un langage plus réaliste, plus nouveau.
Ces quatre points figurant sous la forme aride de statuts dans le dépôt d’association (loi de 1901), je les commente plus chaleureusement ici pour mes frères, car « Sentiers » n’est pas vraiment le fruit rationnel d’une analyse froide de La Révélation d’Arès, sortant de mes dossiers en temps voulu.
S’il est un peu cela quand même, il faut savoir que ce projet a eu aussi sa bouillonnante genèse morale, et son déclic surnaturel. Une fois de plus, l’impatience de servir Dieu et peut-être lui-même sont passés près de moi. »
Suite à la lecture de ces trois articles, je reste prudent, car peut-être est-ce une mauvaise interprétation ou compréhension de cet appel à la mission ou action civile qui nous a amené à la mission sociale déspiritualisée.
Les « Confraternité d’Économies » qui sont un projet de société provenant de l’appel à la pénitence de La Révélation d’Arès vont bien au-delà de l’association « Sentiers ».
Néanmoins, des interrogations me sont venues : L’état d’esprit de ce projet « Sentiers » compte-t-il toujours pour vous ? Cela est-il toujours ou sera-t-il d’actualité un jour ?
Éric J. d’Île de France
Réponse
« Sentiers » était en effet un projet d’association loi 1901, qui fut aussi un de mes plus gros échecs.
Pourquoi un échec ? Parce que j’avais distribué les statuts de cette association à des centaines de pèlerins à Arès en leur demandant d’y adhérer, mais le projet n’intéressa qu’un nombre absolument dérisoire d’entre eux (je n’ai plus le chiffre en tête, mais je crois qu’ils étaient quatre). De ce fait, j’ai compris que le projet ne plaisait pas à mes frères et j’y ai renoncé. Mon projet « Maison des Faucons » devait, deux années plus tard, essuyer le même échec. Mes frères m’aimaient bien, mais de là à me suivre…
Mais il n’existe pas d’échec définitif. Un jour… un Jour... l’Amour triomphera.
Blog, entrée n°182, « Sein d’Abraham », samedi 4 mars 2017 – Réponse de Mikal au commentaire n° 52
Nous, Pèlerins d’Arès, avons tous peur « d’arriver trop tard » et c’est pourquoi nous mettons les bouchées doubles dans la mission. Mais, c’est vrai, nous ne formons pas une grosse armée prophétique : les ouvriers sont peu nombreux pour l’immense champ du monde, comme disait Jésus. Je ne vous demande pas de nous rejoindre, puisque vous n’êtes « même pas croyant », mon frère Gurvan, mais peut-être pourriez-vous former en Bretagne une arrière-garde de sympathisants qui aiment, comme vous, le logos qu’a mis le Père dans sa Parole d’Arès ?
Il y a longtemps j’avais créé une association « Sentiers » pour regrouper tous les espérants, croyants ou non, se reconnaissant plus ou moins dans l’idéal qu’est venue ranimer La Révélation d’Arès. Cette association n’a pas vu le jour, à l’époque, faute d’adhérents, mais peut-être pourrait-on la faire revivre ? Si cela vous intéresse, écrivez-moi à l’adresse que je vous envoie par email aujourd’hui.
S’il vous plaît, ne postposez pas votre espérance d’une « autre façon de penser, d’espérer l’avenir de l’homme » au-delà de nous, parce qu’il sera peut-être carrément trop tard, alors ! Il y a peut-être quand même une façon de lier nos espoirs d’honnêtes hommes, même si je suis croyant et si vous ne l’êtes pas. Rien de romanesque ici, parce que tout est urgent, vous le savez comme moi. Nous allons mourir, moi croyant, vous incroyant, mais je clame : Ne mourons pas bêtes ! Unissons-nous.
Blog, entrée n°221, « sentiers chevriers », vendredi 28 août 2020 – Réponse de Mikal au commentaire n° 52
Commentaire n° 52 (extrait)
Notre pensée est puissante, nous devons en avoir conscience et l’assumer, « parce qu’elle devient mère de la recréation de la Terre » (221C24). Notre bras également parce qu’il est celui du prophète (Rév d’Arès xLii /17) et par conséquent Celui de Dieu, Qui entre dans la gorge du frère, qui pousse le Fer dans la main (du frère), le Fer (qui) est dur (xLix/02). Il s’agit bien d’une guerre. Oui, je le sens déjà, nous allons développer une grande force d’attraction pour regrouper « la race des bons, des aimants » (réponse 221C22) et lui permettre de se redévelopper, si toutefois nous évitons de tomber dans un fondamentalisme réducteur, issu d’une certaine culture arésienne inévitablement développée pendant le temps des catacombes. C’est, à mon avis par là que se situe notre « organon » (réponse 221C32).
Au fond, je redécouvre le projet « Sentiers » (voir le magazine « Le Pèlerin d’Arès » n°30, juin 1985) du prophète, projet de « mission civile » très anticipé par la prospective prophétique, qui a travaillé longtemps ma conscience et dont je vois poindre aujourd’hui la possibilité d’accomplissement sans encore trop savoir comment m’y prendre pour le démarrer. Je rappelle pour ceux qui l’ignorent qu’à travers une association « Sentiers », ce projet se donnait un but quadruple :
» — L’anti-culture, l’anti-discours, que Dieu oppose au monde. Dans ce cadre : recherche et application d’un plan d’action pour changer le monde, notamment par la déculturation et la déstructuration religieuses, idéologiques, sociales.
— charte d’alliance avec les non-pèlerins d’Arès poursuivant le même but.
— stimulation des P(p)èlerins d’Arès dans la mission civile, qu’ils n’ont (toujours) pas commencée.
— enfin, par le retour des choses, donner à nos missionnaires spirituels une vue plus complète du Plan de Dieu, un langage plus réaliste, plus nouveau (déjà !) »
Claude M. d’Île de France
Réponse
Merci, frère Claude, pour ce commentaire particulièrement bien rédigé, clair, que beaucoup devraient comprendre. Ah ! vous vous remémorez le projet d’association « Sentiers » qui, en son temps, n’eut que très, très peu d’adhérents. Je compris bien alors qu’il était trop tôt pour le mettre en place. Je suis maintenant un vieux bonhomme qui n’a plus ni le temps ni la vigueur de construire ces entreprises prophétiques, mais d’autres les construiront. Je poursuis mon travail pour en approfondir et consolider les fondations.
Que pensé-je de l’avenir ? Comme Maigret, je n’en pense rien ; je ne fais que chercher. Je ne connais de sûr et d’invariable que la base : le Bien, la pénitence, l’amour, le Sermon sur la Montagne. L’avenir peut formellement prendre des formes et des orientations très variées. Je vois l’avenir existentiellement, pas essentiellement. La réflexion m’est certes possible et je ne m’en prive pas, mais elle prise dans l’entrelacement et les complications des projets possibles. La Révélation d’Arès, pleine de Sagesse, se garde bien de fixer une ligne précise de mission et de société ; nul ne peut prétendre bien penser celles-ci, puisque s’ouvrent devant nous des possibilités innombrables dans un monde d’une grande complexité, parce que nous somme images et ressemblances du Créateur et la Terre que nous allons bâtir est comme l’Univers une cascade de possibilités, qui coule, coule, coule… J’ai beau cogiter sur l’avenir du monde changé je ne peux pas pour le moment en attraper le concept autrement que par des flashes, des fulgurances cérébrales, des jets qui me traversent l’esprit. Je sais que c’est seulement de cette manière que j’éviterai d’élever trop tôt un échafaudage qui sera trop imparfait, trop incomplet…
Quatre générations ne suffiront pas (Rév d’Arès 24/2), ne serait-ce que parce qu’il faudra beaucoup adapter aux circonstances, rester très souple, beaucoup et longuement réfléchir. Surtout ne pas se coincer dans des dogmes, des lois, etc. ! Un proverbe chinois dit : « Le lieu le plus sombre est toujours sous la lampe. » Il faut sans se presser bien ouvrir les yeux et bien promener le regard. Ma conscience n’est pas une tour rigide dans un paysage immobile où ne changent que les saisons ; ma conscience est un albatros qui vole très, très loin.
Article du Pèlerin d’Arès trimestriel n°30 de juin 1985 : « Sentiers ».
Je joins le scan de cet article très important pour notre réflexion sur les objectifs et les méthodes ou pratiques d’actions à mettre en œuvre dans le cadre de l’Association « Pardon ». Bonne lecture !
Extraits du blog relevés par Laurence comme significatifs du pardon, selon le sens que lui donne la Révélation d’Arès :
Blog, entrée n°111, Le tract et son miracle vendredi 1 octobre 2010 – Réponse de Mikal au commentaire n° 40 :
… Pourquoi… pourquoi… pourquoi ? Vous n’avez pas idée du nombre de questions qu’un événement comme celui d’Arès soulève dans l’ordre des causalités.
Aucune réponse n’est donnée directement à ces questions dans la Parole.
Indirectement, on peut se fier à des déductions spirituelles et métaphysiques raisonnables :
Le Créateur qui est unique (Écoute Israël… Deutéronome 6/4) a créé l’homme unique de même (image et ressemblance du Créateur, Genèse 1/26-27). Il est l’Unicité qui s’adresse à l’unicité humaine. Il ressort de l’Esprit même de la Création que tout message passe par un seul homme, de même que la création de l’humanité a commencé par un seul homme, parce que la sociabilité et l’amour du prochain qui sont propres à l’homme engendre une fluidité qui n’a qu’une seule source : l’homme lui-même, un homme, n’importe lequel. C’est tombé sur moi.
C’est comme ça.
C’est de là que partent l’amour du prochain au singulier, qui est amour de tous les hommes en fait, donc des milliards d’amours,
le pardon au singulier qui est pardon de toutes les offenses de tous les hommes et donc des milliards de pardons,
la paix au singulier qui est la paix entre tous les hommes, donc des milliards de paix,
l’intelligence du cœur au singulier, qui est appelée à être universelle, donc des milliards d’intelligences,
la liberté qui est la liberté dans l’interdépendance de tous les humains, donc des milliards de libertés.
Il y a une leçon dans le fait que le Père s’adresse à l’enfant par une seule unité de l’enfance : L’absolu respect que le Créateur a pour la créature, laquelle héberge en elle-même la Création entière, donc l’humanité entière.
Le TOUT est dans L’UN en Dieu comme en l’homme.
Quant au miracle…
Pourquoi n’a-t-il pas parlé à la télévision ? D’abord, tout le monde sur la terre n’a pas la télévision, de sorte que ceux qui n’ont pas la télévision peuvent très bien douter de ce que ceux qui l’ont ont cru y voir et entendre le jour où Dieu s’y serait produit. S’il avait parlé depuis le Ciel, en appelant tout le monde dehors pour voir et entendre, c’eut été mieux. Pourquoi n’a-t-il pas adressé au monde son message ainsi ? Jésus a donné dans sa parabole du Pauvre Lazare une réponse à cette question : « Même si quelqu’un ressuscitait des morts sous leurs yeux, ils ne croiraient pas » (Luc 16/31).
La foi part d’autres critères que ceux qui gouvernent la communication radioélectrique.
Blog, entrée n°114, Mémo de Noël mardi 11 janvier 2011 – Réponse de Mikal au commentaire n° 2 :
… Noël, ou solstice d’hiver, quand les jours commencent à rallonger est une fête de lumière — de Lumière qui revient — qui remonte à la plus haute antiquité et c’est traditionnellement un moment d’amour, donc, entre autres actes d’amour, un moment de pardon.
Je vous pardonne donc, avec plus de chaleur que jamais, le commentaire fâché et même — excusez du peu ! — misérable et agressif, que vous m’adressez et qui m’étonne quand même de votre part.
Je vous sais catholique très engagé, grand défenseur de la doctrine de votre église, mais jusqu’à me prétendre « inspiré par Satan » et jusqu’à me souhaiter une mort prochaine… Faut-il que vous soyez si fanatiquement traditionaliste !
Je vous pardonne, mais de la part d’un homme comme moi « inspiré par Satan », mon pardon est infernal, allez-vous dire, le comble du « blasphème ».
Passons !
C’est quand je vois des frères humains comme vous, que l’échec patent de leur religion enrage, et qui pour se consoler de cette déception ne trouvent rien d’autre que de chercher des boucs émissaires et de les envoyer à la mort dans le désert qu’ils espèrent de l’oubli, que je me dis qu’il nous faut moissonner plus de pénitents encore, plus que jamais.
Satan, que d’aucuns appellent aussi le diable, les démons, etc., n’est autre que l’arrogance, l’autosatisfaction, l’esprit de domination ou de clocher, l’avidité, la bêtise, etc., bref, le mal au fond de l’homme qu’aucun diable n’a besoin de lui inspirer pour qu’il se manifeste hélas volontiers aussi souvent qu’inconsciemment. Ce Satan qu’il est lui-même, l’homme doit en prendre conscience et pour s’en délivrer entrer en pénitence.
C’est le Message de La Révélation d’Arès et franchement, je ne vois pas en quoi Satan, s’il est autre chose que le cœur malade et même s’il est quelque chose en plus du petit démon qu’est lui-même chaque homme, trouverait son compte à cette pénitence par laquelle l’homme s’éveille à l’amour,
comprend la sagesse du pardon,
fait la paix,
recherche l’intelligence spirituelle
et se rend libre de tous préjugés envers les autres hommes:
Tu ne jugeras pas pour ne pas être jugé (Matthieu 7/1).
À votre place, je me demanderais ce que j’ai fait de ma vie dans l’église. L’église a échoué, non du fait d’hommes comme moi qui, poussés par le Père, sont partis dans une autre direction, mais du fait de ses erreurs.
Je ne doute pas que La Révélation d’Arès est le coup le plus dur porté à cette église mourante en Europe, et qui ne survit que provisoirement dans d’autres parties du monde. Mais n’oubliez pas que La Révélation d’Arès, en dépit des gros problèmes pratique d’accomplissement qu’elle pose, est un fait. Elle est survenue, elle est là, elle est réelle. Rien ne prévaudra contre elle, ni Satan qui ne l’aurait inspirée que contre lui-même (Jésus disait déjà cela avec d’autres mots il y a 2.000 ans), ni l’église, qui passe, comme sont passées et passeront toutes religions, toutes politiques, toutes lois.
Un désenchantement peu à peu empoigne le monde.
Si vous êtes missionnaire catholique comme je suis missionnaire de La Révélation d’Arès, vous vous en rendez compte chaque jour au contact du public. Vous n’êtes pas missionnaire ? Comment cela peut-il se faire de la part d’un homme aussi armé de certitude ?
Au milieu de ce désenchantement général je crois plus opportun que jamais mon « Joyeux Noël ! », que je crie après des années de silence, des années de silence parce que j’ai voulu respecter vos convictions, vous mes frères chrétiens d’églises.
Mais qu’avez-vous faite de ce temps de respect que je vous ai laissé ?
Rien ! Votre église persiste dans ses erreurs et continue de décliner.
Alors, il est temps que nous sortions de nos catacombes.
Nous sommes, Pèlerins d’Arès, des pécheurs certes, mais les vrais premiers chrétiens, je le crois en toute modestie.
Blog, entrée n°116, Ardu est le Vrai mercredi 9 mars 2011 – Réponse de Mikal au commentaire n° 7 :
Quelle joie de vous avoir rencontré, Youcef, venu me voir en février dans cette ville du Sud où je travaille à la mission avec mes sœurs et frères du lieu. Vous m’avez dit la difficulté qu’a un frère comme vous à vivre sa foi arésienne dans son milieu familial et amical musulman. Je comprends tout à fait et je n’en ai pour vous que plus d’estime en même temps que pour notre mission plus d’espérance, car elle a tout comme vous touché les cœurs d’un nombre non négligeable de frères et sœurs d’origine musulmane.
Vous me demandez : « Est-ce que nous pardonnons vraiment à notre prochain les offenses reçues et inversement ? » Si vous entendez par « nous » la population dite de culture chrétienne au milieu de laquelle nous vivons, alors non ! Rares sont les membres de cette population qui pardonnent les offenses.
C’est pourquoi nous n’avons, en dernière analyse, que deux arguments de mission :
« Le christianisme n’existe pas encore. La Révélation d’Arès nous demande de le commencer » et
« Il nous faut faire pénitence, »
alternatives que nous pouvons mêler bien entendu.
Je trouve grand et plein d’espoir que des Pèlerins d’Arès d’origine musulmane comme vous se joignent à notre mission universelle, ce qui prouve bien ainsi qu’elle a su faire comprendre qu’il faut dépasser les clivages culturels.
Merci pour ce commentaire, Youcef.
Blog, entrée n°117, Réincarné ? Ressuscité ? Dites simplement : Changé ! dimanche 1 mai 2011 – Réponse de Mikal au commentaire n° 57 :
Le pardon est une forme de résurrection du bien à la portée de l’homme dès ce monde !
Vous avez ainsi communiqué a vos cousins une forme de Pâque infiniment plus rédemptrice que la cérémonie à la cathédrale de Paris. Vous avez eu, au préalable, raison d’accompagner vos cousins à cette célébration nocturne.
Nous ne sommes pas superstitieux et ne voyons rien de flétrissant ou damnable au fait de nous mêler aux réunions de foi à l’église, à la mosquée, à la synagogue ou ailleurs.
Nous sommes pécheurs au milieu de tous les pécheurs du monde, nous sommes frères de tous les hommes, nous avons seulement dépassé les espérances qu’ils placent dans leurs religions immobilisantes en nous en libérant et en reprenant la direction dynamique, créatrice, que le Père a toujours indiquée depuis la chute d’Adam: celle très simple de la pénitence.
Blog, entrée n°117, Réincarné ? Ressuscité ? Dites simplement : Changé ! samedi 7 mai 2011 – Réponse de Mikal au commentaire n° 68 :
Comme missionnaire, homme ou femme (je ne sais pas qui vous êtes), vous avez évidemment très peu de temps pour répondre à une question brutale, clairement provocatrice comme celle-là.
Provocatrice ou maligne cette question, parce que la femme qui la posait savait ou ressentait très bien que la réponse n’était pas aussi simple que sa question ; elle était à peu près sûre de vous mettre dans l’embarras. Pas besoin d’avoir une formation d’agitateur politique pour savoir d’instinct que la rue n’est pas le lieu pour aborder un sujet aussi difficile spirituellement ou même moralement.
Certes, cette passante musulmane dans la rue n’aurait pas compris : « Je ressens un « stoïcisme héroïque, triste et mesuré devant ce crime. » On doit approprier la réponse à l’interlocuteur et au lieu.
Vous pouviez quand même répondre : « Le commando qui a tué Ben Laden n’était pas un commando de Pèlerins d’Arès. Nous appelons à la pénitence et au pardon tant les chrétiens que les musulmans. »
Si la passante vous écoutait, vous ajoutiez : « Ceci dit, la question que vous posez n’a pas de réponse simple. Dans l’absolu, la violence est un mal suprême qui tue l’âme, qui jette le violent dans les ténèbres. Mais, dans le relatif de ce monde malade qui vit entre bien et mal, l’intelligence spirituelle nous dit que s’il faut pardonner, il est aussi légitime de se défendre. »
Et si la femme continue d’écouter, vous finissez ainsi : « Ben Laden a inspiré le massacre de 3.000 Américains à New York pour la défense de son monde musulman face au monde chrétien et ce monde chrétien massacre Ben Laden pour éteindre un souffle inspirateur de terreur et de meurtre contre lui. Nous pleurons sur ces vies supprimées de part et d’autre sans rien résoudre. Nous appelons à une troisième Voie: Il faut changer le monde! »
La Révélation d’Arès qui appelle aussi à l’effort de raviver l’intelligence spirituelle, devenue un faible lumignon (32/5) — la passante musulmane en question en était un exemple flagrant — vous donne, dans cette occasion (la mort de Ben Laden) comme dans quantité d’autres l’opportunité de porter un témoignage d’intelligence du cœur (qui n’est pas sensiblerie) dans le climat idéologique primaire, simpliste, qu’entretiennent politique, religion et media.
Ce sont des occasions qui nous permettent de faire se reconnaître des hommes semés par l’Intelligence du Père, dont notre intelligence doit redevenir l’image (Genèse 1/26-27). Il faut réveiller ces humains complètement médiocres, qui ont noué avec les idées simplistes qui courent: « oui ou non, pour ou contre, bien ou mal » comme vous dites, dont ils ne voient pas qu’elles ne peuvent que les conduire à crier de joie ou à crier d’horreur au lieu de réfléchir: « Heureux les réfléchis, la vie spirituelle (le royaume de Dieu) est à eux ! »
Nous, Pèlerins d’Arès — impérativement ceux du petit reste qui me suit (Rév d’Arès24/1) — avons la très difficile mission de rendre sensible à l’homme de la rue une mécanisme de justification qui demande intelligence spirituelle, c’est-à-dire un débat intérieur de chaque croyant ou croyante avec lui-même ou elle-même qui ne peut que rarement, en l’état actuel du monde, refermer ses conclusions.
Autrement dit, ce n’est pas un code ou des obligations de foi simplistes qui permettent dans tous les cas de dire: J’ai fait le bien ou j’ai fait le mal, je suis sauvé ou je suis perdu, mais un débat de conscience. Chaque Pèlerin d’Ars est maître de son destin spirituel.
Les religions ont contourné cette grande difficulté par des solutions faciles de sortie du mal, bien connues :
L’église catholique dit : Si vous avez péché, confessez-vous et recevez l’absolution et à l’heure de la mort recevez l’extrême onction, bref, les sacrements vous sauvent. L’église protestante dit : Déclarez votre foi dans la rédemption de vos péchés par le Christ crucifié et dans la gratuité totale de la Grâce et vous serez sauvé (si la prédestination n’en a pas décidé autrement). L’islam dit : Appliquez les cinq règles : la déclaration, de foi, le ramadan, les cinq prières par jour, le pèlerinage et l’aumône et vous serez sauvé.
Pour nous Pèlerins d’Arès rien de tel. Les actes, mais non la foi, décident de notre salut. Le débat de conscience, effectif et continu, fait partie de ces actes comme la pénitence dont il est le terreau (Rév d’Arès vii/1).
La question du bien et mal sollicite de chacun un débat de conscience. L’homme, image et ressemblance du Créateur et co-créateur du monde et notamment créateur de son propre destin à la Lumière de La Révélation d’Arès, est son propre tribunal, son propre juge. Là est aussi l’héroïsme (Rév d’Arès xxxv/4-12) ! De ce fait, nous découvrons que la déclinaison du bien et du mal est pour l’homme beaucoup plus variée et complexe qu’il n’y paraît dans les lois religieuses ou les lois civiles, ensemble appelées loi des rats (Rév d’Arès xix/24), ce qui signifie que même si les rats avaient une loi, ils n’en resteraient pas moins de vulgaires et nuisibles rats.
Il y a là une spécificité de la foi arésienne qu’il faut intégrer dans l’esprit (ce qui demande du temps, je l’admets), sinon l’intelligence ne renaît pas. C’est pourquoi je dis : « Décider des personnes de la rue à nous entendre et même les décider à revenir nous entendre, les fidéliser, est une autre, mais en faire des Pèlerins d’Arès en est une autre, bien plus longue. » Si vous étiez présent(e) à Paris à la réunion des cent missionnaires du 27 mars, vous vous souvenez que j’ai dit cela à plusieurs reprises.
Ce n’est pas compliqué, c’est simple (pas simpliste cependant), mais cette prise en charge de l’âme par chacun nous place hors des concepts en vigueur.
J’ai expliqué cela, peut-être avec d’autres mots mais aussi clairement depuis longtemps, notamment dans « Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas. » Il ne suffit pas de croire que La Révélation d’Arès vient du Créateur. Il faut la comprendre et depuis trente-sept années je m’efforce de la faire comprendre.
Blog, entrée n°117, Réincarné ? Ressuscité ? Dites simplement : Changé ! jeudi 14 avril 2011 – extrait de l’entrée :
Je réponds : « Que oui ! J’étais coléreux, impatient, content de moi, égoïste, j’avais mes têtes et mes préjugés. La pénitence m’a rendu doux, généreux, patient ; je ne juge plus, j’aime et pardonne tous les humains. Chaque jour je me réincarne ou je ressuscite dans un homme un peu meilleur qu’il n’était la veille. »
Certains demandent alors : « Et à quoi ça vous sert ? Ça vous affaiblit dans ce monde impitoyable. »
Blog, entrée n°119, Le prisonnier multimultiplié du monde lundi 11 juillet 2011 – extrait de l’entrée :
Pense-t-il vraiment ça, le prisonnier ? Je veux dire : Pense-t-il tout court ? Non. Il ne se fiche pas de faire par la pénitence l’expérience d’une autre vie, car s’en ficher serait encore y penser. Il n’entend même pas le mot pénitence. Et se moque-t-il vraiment de notre foi en Dieu, de notre amour du prochain, de notre pardon des offenses, de notre souci pour l’âme, pour la liberté spirituelle, pour le salut ? Mais non, il ne sait même pas de quoi on parle. L’existentiel est moins pour lui que les extraterrestres en caoutchouc du cinéma ; La Révélation d’Arès, c’est pour lui un film d’images blanches sur fonds blancs, un film invisible comme le monde invisible derrière ses murs de prison.
Blog, entrée n°121, Branle-bas de mission ! jeudi 22 septembre 2011 – Réponse de Mikal au commentaire n° 38 :
Je ne connais Edmund Burke que pour son opposition farouche à la Révolution Française dans un livre qui fut fameux, dont j’ai oublié le titre, que Tom Paine (objet de mon entrée 0050) réfuta.
Je ne connaissais pas cette citation de Burke, mais j’en connais de similaires.
Burke en disant « Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien, » fait penser à ces personnes qui, quand vous leur parlez de faire leur salut par la pratique du bien et le refus de faire le mal, vous répondent : « Mais je n’ai jamais fait de mal à personne (sous-entendant: Je suis donc un être humain bon et sauvé). » À quoi je réplique : « En vous contentant de ne faire de mal à personne, vous n’êtes pas un homme bon au sens que le Père donne à ce qualificatif. Être bon, c’est être activement et manifestement bon et prêcher la bonté: » À quoi j’ajoute, si la personne m’en laisse le temps et si je la sens prête à en entendre davantage : « C’est aimer votre prochain et le lui montrer chaque fois que l’occasion s’en présente, pardonner les offenses et le dire et vous comporter en vrai miséricordieux, faire la paix de sorte qu’elle soit active et patente, chercher l’intelligence spirituelle et la montrer en toutes occasions avec courage, car cette intelligence-là va souvent contre les idées reçues, et être libre de tous préjugés et ne pas vous contenter d’être sans préjugés en secret au fond de vous, mais le dire avec courage, car être sans préjugés c’est être sans les préjugés qui courent et qui sont bien vus. »
Mais bon, il ne faut pas aller trop vite dans la mission, parce que nous sommes dépendant du temps et que le bien est rarement instantanément, immédiatement actif. Moissonner des humains qui admettent déjà par principe la pénitence est le commencement nécessaire, c’est déjà bien. Le développement actif du bien se fait toute la vie.
Blog, entrée n°122, La Force logique mardi 25 octobre 2011 – Réponse de Mikal au commentaire n° 59 :
Rassurez-vous, mon frère ! Vous n’avez pas à avoir honte. Vous avez avec honnêteté porté témoignage de ce que vous ressentiez et j’apprécie beaucoup cela.
Nos rapports avec les défunts sont vagues, flous, de l’ordre du ressenti. Ils sont même inexistants parfois. Dans ce domaine on nage en pleines incertitude et contingence. Même si nous faisons délibérément, volontairement, mortification pour tels ou tels défunts, nous ne savons pas toujours pourquoi et, quand nous le savons, nous ne sentons pas forcément leur présence et quand nous sentons celle-ci, nous sommes bien souvent incapables d’en comprendre les manifestations.
Dans votre commentaire 122C56 on trouve ce passage :
« En mon humble conscience, j’ai osé inviter cet homme [Ossama Ben Laden] un soir, après ma prière, puis je me suis endormi. Oh ! Pas longtemps, je me suis réveillé bouleversé par un horrible cauchemar ou plutôt envahi d’une pression, de colère, d’une douleur, d’une furie même, qui n’avait rien à voir avec moi… J’ai eu peur, je n’ai pas supporté d’être oppressé à ce point. J’ai arrêté tout de suite ma mortification pour Monsieur Ben Laden. »
J’aurais dû relever ce passage et en dire deux mots dans une réponse, mais je n’avais pas le temps de répondre alors.
J’aurais dû vous dire que vous aviez raison de faire mortification pour Ossama Ben Laden.
C’était votre aumône à ce frère humain (Rév d’Arès 33/34) et par cette mortification vous vous en remettiez à la Parole de Dieu qui dit : Qui peut savoir qui est sauvé et qui n’est pas sauvé ? (Rév d’Arès 11/3) et aussi : Tu ne jugeras personne ni en public ni en secret… C’est l’honneur du prophète d’éviter tout jugement (36/16-17).
Comme compagnon du prophète, membre du petit reste, vous faisiez vôtre l’attitude prophétique. Je ne peux que vous en remercier. Si nous, Pèlerins d’Arès, nous reproduisons dans notre vie les jugements des pécheurs, quelle espérance représentons-nous pour le monde qui doit changer (28/7) ?
Puisque nous ne trouvons pas dans la Parole de Dieu la condamnation de Ben Laden, et puisque nous y trouvons au contraire l’Appel à l’amour et au pardon pour tous, morts ou vivants, le cauchemar et autres tourments oppressants que vous avez ressentis ne pouvaient venir de l’âme ou du spectre d’Ossama Ben Laden.
Ils pouvaient provenir de la tempête d’ondes de haine de tous les vivants qui, sur terre mais non dans l’au-delà, vouent de la haine à Ossama Ben Laden, qui sont incapables de pardonner, que nous n’avons pas à juger non plus. Nous sommes au-delà de tout ce tumulte du monde. Ces tempêtes de haine, tempêtes du grand péché de haine, hélas mille fois plus fréquentes que les grands vents d’amour, nous les ressentons, mais n’en ayez pas peur ! Si nous Pèlerins d’Arès ne sommes pas un rempart contre le mal, que valons-nous ?
Vous êtes pécheur vous aussi, mais vous vous êtes placé du côté de l’Amour, de la Vérité, de la Lumière. Le petit bonhomme que vous êtes est du côté de la Force logique et s’il surmonte sa peur face à ces assauts du mal, qui peuvent tout juste lui faire peur et le secouer un peu, il recevra l’appui de cette Force et retrouvera vite la paix. Il pourra faire mortification pour Ben Laden. Ce sera même pour lui une victoire. Il fêtera ainsi la Victoire de l’Amour sur le mal (Rév d’Arès 10/7) et cela vaudra toutes les Mémoires du Sacrifice. Mettez la paix en vous, mon frère Michel !
Ceci dit, et pour en revenir aux généralités, on ressent ou on ne ressent pas les âmes et, quand on les ressent, on n’a aucune maîtrise du ressenti. Ainsi je n’ai jamais ressenti le moindre contact avec ma propre mère après qu’elle fût morte en décembre 1996 et ce n’était pas faute de l’avoir recherché. J’ai donc fait pour elle mortification sans le moindre sentiment de sa présence, du bien que lui prêter ma chair pouvait lui faire, si je lui faisais quelque bien. Le vide total. Ce n’est pas commun.
Par contre, je ne recherche pas du tout Mouammar Kadhafi et il surgit et s’impose dans mon ressenti et chaque matin, très tôt, quand la ville dort encore autour de moi, je l’invite à partager ma prière en compagnie de tous ceux et de toutes celles pour lesquels je fais mortification.
Rien de morbide en cela. Je le fais en toute sérénité et confiance.
Blog, entrée n°124, Noël 2011 samedi 17 décembre 2011 – Réponse de Mikal au commentaire n° 38 :
J’ai hésité avant de publier votre commentaire, mais je comprends que ceux qui prennent ma défense me « reprochent l’intérêt que je montre à ces agressifs, » et me demandent « pourquoi les publier? » et pourquoi ne pas me défendre.
Je pourrais ne pas les publier, c’est vrai, mais je pense que ce serait un manque de sagesse: Mon blog prendrait un tour triomphaliste qui fausserait les réalités.
Les réalités nous autorisent un raisonnable optimisme, mais elles ne sont pas toutes roses. La Révélation d’Arès, le frère Michel, les Pèlerins d’Arès, leur mission, n’avancent pas dans ce monde sans obstacles et cacher ceux-ci, ne pas donner quelques exemples de critique, de détraction, de dénigrement ou même de calomnie, équivaudrait à nous aveugler nous-mêmes devant l’adversité. Cela nous affaiblirait. Connaître l’argumentation adverse nous aide à être forts.
Et puis il y a autre chose, qui touche à l’humanité de notre mission, surtout quand il s’agit d’un site dénigreur comme Infosectarès derrière lequel se cache non l’église, non la franc-maçonnerie ou une organisation, mais un homme.
Un homme tout seul, un homme dans toute sa faiblesse et toute sa fragilité, que je n’ai pas le cœur de démolir, parce que j’ai de la compassion pour ce frère, que j »ai bien connu, quand il était des nôtres, et dont je n’ai pas eu à me plaindre plus qu’il n’a eu à se plaindre de moi en ces temps de fraternité.
Je le revois encore, quand il venait au Pèlerinage, pâle et souffrant, survivant grâce à la dialyse ; il s’asseyait parfois sur le banc près de moi dans l’exèdre avant la prière et nous parlions un peu. Il était gentil, alors. Plus tard, rendons grâce au Père, un rein lui fut greffé. Il put vivre normalement. Il devint actif dans notre mission. Il avait son caractère, pas toujours facile, mais je pris sa défense quand les frères et sœurs le contestèrent. Bref, je ne vois ni ce qu’il peut me reprocher de concret ni pourquoi il fut pris d’un brutale antipathie pour moi.
Contre l’antipathie quoi faire ? « Oui, me réplique-t-on, c’est un sentiment plus fort que l’homme qui le ressent, mais entre ne pas aimer et nuire il y a un abîme, que cet homme a franchi à travers son Infosectarès. Il y a matière à l’attaquer juridiquement, pourquoi ne pas vous défendre ? »
Pourquoi ? Parce qu’il faut proportionner la défense à l’attaque et que le rouleau compresseur de la justice humaine est sans commune mesure avec la faiblesse de cet homme, qui n’est sûrement pas sans problèmes personnels que nous ne pouvons pas aggraver. Entrerions-nous dans le circuit infernal de la vengeance sans fin (Rév d’Arès 27/9), qui est celui de la justice humaine en vigueur ?
Tu ne jugeras pas dit la Parole (Matthieu 7/1, Rév d’Arès 36/16). Je ne le juge pas, je me borne à ne pas le comprendre.
Quel mal voulez-vous qu’il nous fasse, Éric Souris ? — Je dis son nom et c’est de bonne guerre, puisqu’il dit le mien, Michel Potay, sur son site, d’après ce qu’on me dit —. Il y aura toujours des sites malveillants contre moi, contre nous ; si ce n’est pas le sien et quelques autres, ce seront d’autres sites et probablement bien pires. Quel mal Éric Souris peut-il nous faire, sinon exprimer sa mauvaise humeur, son opinion, qui est son droit. Il dénigre, mais que peut-il trouver sinon des griefs tirés par les cheveux, rapporter des bruits, des boniments journalistiques ? Il veut prévenir le monde contre moi pour Dieu sait quelle raison, mais sans trop savoir comment. Que peut-il me reprocher de concret sinon me reprocher d’exister ?
« Ce qui fait pour nous le bonheur de notre vie constitue pour tout autre un fait presque imperceptible, » disait Marcel Proust. L’amour fraternel que j’ai et que d’autres de mes frères et sœurs ont pour Éric Souris lui est imperceptible et vous est, même à vous qui êtes mon ami, imperceptible, puisque vous ne le comprenez pas. Mais cet amour fraternel imperceptible est notre bonheur. Notre foi nous place dans un autre univers de valeurs que celui en vigueur dans ce monde, qui n’est qu’un vaste règlement de comptes. Notre amour n’est pas mièvre. Il est basal dans notre pénitence, qui se fonde sur l’amour, le pardon, la paix, l’intelligence spirituelle et le fait d’être libre de préjugés.
Certes, pardonner n’est pas subir, mais je pense que dans l’état actuel des choses il faut avec sagesse proportionner la défense à l’attaque.
J’en profite même pour souhaiter à Éric Souris et ses proches un heureux Noël au sens que je donne à cette fête.
Blog, entrée n°124, Noël 2011 samedi 17 décembre 2011 – Réponse de Mikal au commentaire n° 5 :
Je n’ouvre jamais ces sites qui me dénigrent, qu’ils existent par la sincérité d’auteurs qui me croient pendable, ou qu’ils existent par malignité ou par calcul pour écarter de moi l’attention du public.
Je sais que ces sites existent, en assez grand nombre d’après ce qu’on me dit, mais à quoi me servirait-il de lire ce à quoi je n’ai pas le temps de répliquer ? À quoi me servirait-il de descendre observer et compter les rats dans ma cave, si, sans cesse cloué à mon bureau ou jeté au dehors par l’urgence, je n’ai pas le temps de dératiser ?
Seul, je manque déjà du temps et des moyens de remplir ma mission comme je le voudrais. Comment trouverais-je aussi du temps à consacrer à mes détracteurs et calomniateurs ?
Assez nombreux sont comme vous ceux qui m’exhortent à ne pas laisser courir les bobards et les calomnies, parce que comme disait Adolf Hitler et d’autres sous d’autres formes avant lui, dont Voltaire : « Mentez, mentez ! Il en restera toujours quelque chose. »
Puis-je vraiment éviter qu’il ne reste rien de ces mensonges ? Pour rester un peu sur le sujet, j’avoue que je ne vois pas le mal que font le bobard et la calomnie sous le jour simpliste du faux s’opposant à la vérité ou de la nuit s’opposant au jour, dont le remède serait tout bonnement l’inverse : La vérité s’opposant au faux ou le jour s’opposant à la nuit. Je crois que c’est plus compliqué que ça ou, si vous préférez, que le problème est d’une nature beaucoup plus tenace, parce qu’il y a chez beaucoup d’hommes gâtés par ce monde de mal comme une impossibilité de voir clair tout comme la réfraction rend irrémédiablement courbe un trait de lumière.
Alphonse Daudet parlant de Tartarin disait (cité de mémoire): « Le méridional ne ment pas, il se trompe. Même quand il ne dit pas la vérité, il croit la dire. Son mensonge est une espèce de mirage. » Cela, à mon avis, n’est pas propre au « méridional ». C’est propre à l’homme de partout. C’est aussi pour cela que le Père, dans sa Sagesse, dit que les hommes ne deviendront pas tous pénitents, mais que seulement un petit reste le deviendra (Rév d’Arès 24/1, 26/1, etc.), parce qu’une masse continuera de relativiser la vérité ou d’y être étanche.
Je me dis donc que si je pouvais faire contrepoids par des démentis à un certain nombre de dénigrements et de calomnies, il en resterait toujours ou il en viendrait d’autres, ne serait-ce que parce que La Révélation d’Arès contrarie beaucoup d’intérêts et d’idéologies établis et enrage des hommes aveuglément rationalistes.
Ceci dit, si j’en trouvais le temps, j’opposerais quand même réponses et dénis aux détracteurs et libellistes, car pardonner n’oblige pas à subir, mais, débordé, je ne trouve pas le temps de défendre ma dignité.
Alors, je m’en remets à Dieu qui m’a dit : Je tire sur ton dos fripé; J’en fais le cuir de tortue, car le haineux frappe dans le dos… et je reste debout (Rév d’Arès viii/9) malgré mon âge.
3189. Blog, entrée n°125, Puisse 2012 être crucial ! samedi 31 décembre 2011 – Réponse de Mikal au commentaire n° 5 :
Bonne année à vous et à toute votre famille, Andréa ! Je suis profondément touché par ce commentaire.
Permettez-moi d’oublier votre peine pour me réjouir de ce qu’un homme, votre frère dans cet hôpital d’Auvergne ait l’immense opportunité de se préparer dans la paix de la réconciliation, de l’amour et du pardon au passage dans l’invisible où ne restent plus que l’esprit et l’âme dont la force pour se sortir de ce drame est… est seulement… est en tout et pour tout dans ce qu’elles ont été quand elles habitaient encore la chair.
Peu importe qu’il soit l’ouvrier de la paix de la onzième heure ! Il est cet ouvrier, d’après ce que vous me dites.
Je m’en réjouis pour lui, parce que c’est la seule faveur que moi-même je demande au Père à Qui je ne demande rien pour moi dans le quotidien, parce que je suis un pécheur et ne mérite rien : « Père, donne-moi la possibilité de me préparer. » J’ignore s’il me l’accordera et, dans l’attente (ça viendra bien toujours plus tôt que je ne l’attends) je suis heureux pour ceux qui ont la plus belle opportunité qu’un humain puisse avoir : Se préparer à ce qui, avec sa naissance, est dans ce monde de mal l’événement le plus inéluctable : sa mort.
Et puis, il y aura le sacré coup de pouce de votre mortification, bien sûr. Il a bien de la chance, votre frère.
Blog, entrée n°126, Déculturation jeudi 1 mars 2012 – Réponse de Mikal au commentairen°66 :
Le « chagrin » que j’exprime dans ma réponse 126C51 ?
J’ai déjà, mais avec d’autres mots sans doute, dit que la peine que je ressentis en lisant Denis (126C51) ne fut pas tant causée par l’impudence de frère C. envers moi, que par le réveil de ma conscience. Cette impudence n’était que de l’impudence, et j’en ai connu de bien plus méchantes. L’impudence ne fait pas plaisir, mais en tant que telle n’affecte pas le témoin de Dieu, qui dans le cas contraire aurait dû mourir cent fois depuis 1974 sous les attaques, les défis, les insolences, s’il n’avait acquis l’humilité qui le place en-deçà (ou au-delà) des mots, des affronts, des dépréciations de toutes sortes — J’ai été traité de tout depuis 38 ans: de menteur, d’escroc, de relaps, de Satan, de nul, de minable, d’un qui n’a rien compris, d’un qui ferait mieux de se retirer et de laisser la place à un plus capable, etc.). L’impudence de frère C., à laquelle le commentaire de Denis a eu le mérite de donner une raison (plusieurs raisons étaient possibles), a surtout été le réveilleur de ma propre conscience. Relisez la fin de ma réponse 126C51: « Je me jette aux pieds de Jésus, qui me parlait en cette même période il y a 38 ans, et je lui crie: Pardon, pardon, Christ ! » Je ne demandai pas pardon pour frère C., mais pour moi. Je demandai pardon de n’avoir pas su ou pas pu être assez clair dans mes paroles, mes écrits (voir cette entrée 126), mes relations avec mes frères pour que ceux-ci aient assez confiance en moi. Qu’importe que la raison pour laquelle frère C. me pria impoliment de me taire ait été ou n’ait pas été « la peur que je fasse fuir le public » ! Cette impudence ressortait manifestement d’un manque de confiance en moi. Je l’ai déjà dit : Je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même.
Blog, entrée n°127, Où en sommes-nous ? vendredi 23 mars 2012 – Réponse de Mikal au commentaire n° 14 :
Ce blog est public, apparemment lu autant sinon plus par nos ennemis que par les Pèlerins d’Arès et leurs amis.
Je suis donc prudent et incomplet dans ma réponse, vous le comprendrez.
J’ai un peu de temps cet après-midi en attendant de passer ce soir un scanner de la colonne vertébrale avant de repartir, je m’en espère capable, demain matin pour Bordeaux où beaucoup de travail m’attend.
Nous Pèlerins d’Arès sommes principalement citoyens de pays européens francophones: France, Suisse, Belgique, Luxembourg, et peu visibles dans le tableau religieux général, mais nous sentons-nous vivre en « vaincus » ? Je ne sais pas trop ce que vous entendez par là, sinon que nous sommes évidemment minoritaires — ce qui semble signifier vaincus à vos yeux — et que nous opposons à ceux qui nous défigurent l’amour de l’ennemi, le pardon et la non-violence (la Justice est une arme, donc une violence), même quand nous pourrions juridiquement argumenter contre eux. Nous ne le ferons qu’en cas de menace très dangereuse que nous pourrions alors assimiler à la légitime défense de survie
Nous cohabitons en paix avec la culture ambiante, notre mission ne critique ni ne discrédite des autres. Si nous avons des positions défavorables à la religion, à la politique, etc., nous n’avons pas de têtes de Turc; nous croyons bon pour l’humanité en général que les princes du culte religieux, du culte politique, du culte financier, etc., disparaissent un jour pour laisser place à d’autres procédés de gestion du spirituel, du social, de l’économique, etc.
Nous n’empruntons rien aux paradigmes des grandes religions en place, nous n’usons d’aucun « cultural oxymoron », selon une expression qui se répand, et l’espèce de conférence spirituelle déspiritualisée (oxymore s’il en est, je l’avoue), dont il a été question dans les commentaires de l’entrée 126, n’a été qu’accidentelle, ni voulue par moi ni par le Fond de notre foi.
Si nous avons parfois commis des maladresses, il n’y a chez nous ni paradoxe, ni contradiction, ni bizarrerie, comme vous l’avez très bien vu et je vous en remercie.
Les marqueurs trouvés dans notre mission (dans les textes de tracts, affiches, discours missionnaire) sont tous aujourd’hui — après une certaine époque d’erreurs, je l’avoue aussi — issus de La Révélation d’Arès et quand nous parlons d’autres marqueurs: juifs, chrétiens, musulmans, ce n’est que pour en faire remarquer les similitudes avec La Révélation d’Arès, mais jamais pour les copier.
Je pense donc que votre analyse est bonne. Elle souligne en tous points l’authentique originalité, venue de Dieu — oui, de Dieu, je vous l’assure — de la foi et de la mission arésiennes, même si parfois nos missions, par excès de prudence aux antisectes ou aux idées générales, ont tendu à prendre un ton plus familier aux oreilles du public qu’il n’aurait dû l’être s’il s’était exprimé de façon arésienne stricte. Mais tout cela est en cours d’amélioration.
Blog, entrée n°128, Mouvement et logos mardi 1 mai 2012 – Réponse de Mikal au commentaire n° 24 :
Ce commentaire n’a rien à voir avec l’entrée 128 « mouvement et logos. » Si je l’introduis ici, c’est uniquement parce que vous citez conjointement Tariq Ramadan et Nicolas Sarkozy à propos de la « femme adultère » et que cela m’intrigue.
Il y a là quelque chose que je ne comprends pas très bien.
Je n’étais pas au Bourget le 7 avril dernier quand Tarik Ramadan s’est adressé aux Musulmans de France, mais j’ai plus ou moins suivi son propos.
Devant 40.000 musulmans au Bourget, il n’a pas ménagé ses critiques contre le gouvernement français et a appelé les musulmans « à ne pas répondre aux attaques » mais à cultiver leur identité « française et musulmane ».
Tariq Ramadan a donc parlé au 29e congrès de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF). Il en était l’invité vedette depuis que le gouvernement avait interdit la venue de six prédicateurs pour leurs propos explicitement antisémites. Il en était aussi l’invité controversé, car le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a publiquement regretté, vendredi, qu’il soit maintenu à l’affiche, lui reprochant d’avoir défendu un « moratoire sur la lapidation des femmes. »
Alors là, j’avoue ne pas savoir de quoi il s’agit. Quand je relis le discours de Tariq Ramadan je ne trouve rien qui évoque l’adultère.
Encourageant à ne pas céder à la « réaction », Tariq Ramadan a plutôt appelé les musulmans qui l’écoutaient — hommes d’un côté, femmes, toutes voilées, de l’autre et des milliers de fidèles debout au fond — à une forme subtile de « résistance ».
« Je vous remercie d’avoir tenu bon, a-t-il lancé, malgré les pressions et les accusations. Car c’est aussi l’honneur de la France d’accueillir cette rencontre. Décochant cette première critique : « On ne peut pas se prévaloir de Voltaire pendant quatre ans et l’oublier à deux semaines de l’élection ». Il a invité ses frères et sœurs de l’Islam à ne pas confondre la France avec ceux qui la représentent ».
L’intellectuel suisse, petit-fils de Hassan al-Banna, fondateur en 1928 des Frères musulmans en Égypte, a alors accusé le gouvernement de faire de la « surenchère » et de la « diversion » vis-à-vis de la « vraie crise économique », en misant, « selon un stratagème », sur les questions de sécurité pourtant « trop sérieuses pour être mises en scène ». Posant en particulier la question du bilan pour les banlieues : « Qu’est ce qui a été fait depuis les émeutes de la banlieue en 2005 pour répondre au mal-être, pas de travail, pas d’habitat ? » Ou critiquant, sur le plan européen cette fois, le traitement « comme des animaux des charters de clandestins ».
Citant l’exemple du prophète Muhammad qui a plusieurs fois connu l’adversité, il a recommandé aux 40.000 musulmans présents de se placer toujours avec élégance » dans une sorte d’exil intérieur : « Éloigne-toi d’eux, dans un bel exil. » Et de lier, par conséquent, « la foi et la résistance », la foi qui a « une vue longue ». Une résistance calquée sur la stratégie du fondateur de l’islam : « Pourquoi le prophète a-t-il été si efficace à La Mecque ? » a demandé Tariq Ramadan à l’auditoire. Réponse : « Parce qu’il connaissait bien la société » de cette ville et c’est pourquoi « en France, vous avez à connaître votre société ».
Appelant donc à la connaissance de l’islam pour en connaître « la lumière », à son étude approfondie, il a demandé aux musulmans présents de prendre conscience de leur responsabilité. « En France, il faut comprendre cela. Nous portons un dépôt, un message : l’islam est un et accepte toutes les cultures, mais « il va falloir résister, » a-t-il prévenu. « D’abord contre soi-même, son ego. Il a fustigé l’arrogance mais recommandé la « dignité »: « Je reste moi-même. »
« Si vous répondez aux attaques, vous devenez l’objet de leur histoire, » a-t-il dit; Résistance, enfin, pour un projet plus large: « Soyez à la fois ambitieux pour changer le monde (Rév d’Arès 28/7) et humbles. »
Je viens de relire et de noter son discours, je n’ai trouvé sur la femme adultère.
Ne vous préoccupez pas de cela, ma sœur Maryvonne. Dieu n’a jamais parlé de lapider les adultère, femme ou homme. Dieu n’a jamais parlé que de pardon ou, à la rigueur, de séparation (Révd’Arès33/23).
Blog, entrée n°128, Mouvement et logos mardi 1 mai 2012 – Réponse de Mikal au commentaire n° 12 :
Merci à vous deux, comme au Bernard de Bretagne-Sud (128C9), pour vos témoignages qui confirment que M. Sarkozy a montré, dans l’exercice de son quinquennat, un respect certain des dispositions de la Constitution Française qui respectent le droit de la conscience de s’exprimer.
Nous ne faisons pas de politique et comme il n’y a pas de véritable danger à l’horizon, sauf peut-être la « dictature du prolétariat » de Mélenchon, Nathalie Arthaud et Poutou, qui semblent encore adorer les vieux dieux marxistes auxquels j’ai renoncé pour ma part et auxquels des peuples entiers ont renoncé — mais leurs chances d’élection ne sont pas guère grandes — nous ne voyons pas ce qui nous ferait faire un choix selon les programmes.
Monsieur Sarkozy comme M. Hollande, M. Bayrou, Mme Le Pen et les autres font leurs propositions politiques, mais personne chez nous Pèlerins d’Arès n’est riche et ne saurait être plus favorisé par M. Sarkozy (qui, paraît-il est le candidat des riches) ni plus imposé par M. Hollande (qui, paraît-il, est le candidat des pauvres), et comme la dette française est là: 1700 milliards d’Euros ! et que le président élu, qui qu’il soit, devra bien la payer d’une façon ou d’autre autre, nous sommes seulement soucieux de la paix qui règne pour nous dans l’exercice de notre mission, qui est hors politique, parce que l’humanité de pénitents, le monde changé, pour lequel nous travaillons est au-delà de tous les programmes proposés.
Pour nous choisir M. Sarkozy est voter pour une paix prouvée depuis cinq ans.
Pour ma part, je m’en tiens là.
Je ne vois pas pourquoi je courrais l’aventure de revoir les anti-religieux et les antisectes qui nous tracassaient avant 2007. Nous n’allons pas nous exposer à nouveau à gauche à Arnaud Montebourg qui a été avocat de l’ADFI, Jean-Pierre Brard, député-maire de Montreuil fut un antisecte acharné, Ségolène Royal et Jean-Luc Mélenchon, des antisectes notoires et beaucoup d’autres dont nous avons pâti. Nous pardonnons, mais pardonner n’est pas s’exposer à des dangers réels.
Blog, entrée n°129, Pèlerinage à la vie spirituelle vendredi 18 mai 2012 – extrait de l’entrée :
Pour moi le Pèlerinage est très important, parce que j’y revis ce que je vécus face à Jésus en 1974 et à la Voix du Père en 1977. Pour moi un moment sacré d’extrêmes délicatesse et tendresse. Je pense que, sans avoir été comme moi les témoins de Jésus et du Père, c’est la même chose pour les autres pèlerins, parce qu’ils sont mes propres témoins.
Je dirais que le Pèlerinage est par excellence la course à la Vie (Rév d’Arès 24/3-5). Quand on me dit : « Comment faites-vous pour être à 83 ans en aussi bonne forme ? » j’ai plusieurs réponses, mais parmi elles celle-ci : « Je fais le Pèlerinage. »
Le Pèlerinage d’Arès est à part. Il abolit tout ce qu’instrumentalisent les religions dans leurs pèlerinages nombreux sur terre. La religion rend loup, loup au milieu de sa meute. Le Pèlerinage d’Arès rend homme, homme du monde entier, ce monde que le Pèlerin d’Arès sait qu’il doit changer en société d’amour, de pardon, de paix, d’intelligence et de liberté absolue.
Blog, entrée n°133, Savoir samedi 4 août 2012 – Réponse de Mikal au commentaire n° 59 :
C’est vrai, la fin de la vengeance est une clé très importante du changement du monde, mais elle n’est pas la seule.
Renoncer à se venger facilite l’accès à l’amour vrai, au pardon vrai et naturellement à la vraie paix, mais il y a aussi d’autres raisons, suprêmes, extrêmes, d’aimer, de pardonner, faire la paix quand on s’est rendu spirituellement intelligent et libre.
Les hommes se vengent par haine, certes, mais surtout parce qu’ils ont peur. Vous dites que certains « aiment la haine », oui, mais comme on aime un refuge, un refuge contre la peur que par orgueil on ne s’avoue pas.
Aussi pourrait-on dire que la clé, c’est de vaincre la peur. Mais la peur est une grande ombre étendue sur le cerveau et le cœur humain, une grand ombre d’animalité très difficile, très longue à effacer, parce que nous sommes aussi des animaux pensants et que de faire dominer — dominer sur la peur — existentiellement en nous l’image et la ressemblance (Genèse 1/26-27) du Créateur demande des efforts possibles, mais considérables — Quatre générations ne suffiront pas(Révd’Arès24/2)..
C’est cette opposition animal/Dieu dans l’homme qui fit dire, je crois, à Jean-Baptiste Massillon, dont je parle dans ma réponse 133C56, « Nous sommes des mystères à nous-mêmes. » C’est ce qui fait que tout homme est plus ou moins une énigme, pour lui-même comme pour les autres. En fait, nous ne savons pas nous voir nous-mêmes. Il nous faut ici être éperdus de reconnaissance envers La Révélation d’Arès qui nous permet de voir en nous-mêmes et de trouver cette humilité qui est lumière. C’est aussi sans nul doute ce qui la fait détester… ou ignorer par la gros de l’humanité.
La vengeance suprême consiste à donner la mort. « Un cadavre ne mord plus, » dit Théodote au roi d’Égypte en lui conseillant de décapiter Pompée. C’est toujours le même principe qui sévit partout dans le monde des cellules des prisons texanes, où l’on pique les condamnés comme des chiens ou des chats, aux champs de bataille de Syrie. Et toutes les manières de se venger possibles et imaginables que représentent les organisations du monde. Au fond de tout cela il y a toujours la peur.
Se délivrer de la peur n’est pas la moindre difficulté de la pénitence.
Blog, entrée n°133, Savoir samedi 4 août 2012 – Réponse de Mikal au commentaire n° 46 :
Par la bouche de Jésus le Père nous dit : J’ai vu les épousailles dans les cœurs des jeunes gens quand ils se sont aimés. Quand ils ont désiré connaître leurs corps, leur vœu secret Je l’ai scellé. Mais avant de connaître leurs corps, car c’est une œuvre sacrée, ils viendront à l’Assemblée, etc. (Rév d’Arès 33/2-22).
Il est vraiment très clair ici que l’union de deux êtres est, par l’amour comme par le sexe, sacrée, parce que réalisée sous le Regard du Créateur.
Si l’union d’un homme et d’une femme est une œuvre sacrée, elle est sainte, elle est un engagement de sainteté ou de perfection (selon les traductions) au titre de la déclaration: Soyez saints (ou parfaits selon les traductions) car Je suis Saint (Lévitique 19/2).
À ce titre la fidélité est sacrée et sainte, la fidélité en amour comme en connaissance des corps.
Quand l’homme ou la femme rompt ou les deux rompent cette fidélité, il y a adultère.
L’union d’un homme et d’une femme est fidélité à un engagement qui est beaucoup plus qu’un contrat moral, qui est la formation d’une unique entité, d’une force, d’une société nouvelle, car ils ne font qu’une seule chair (Genèse 2/24), c’est-à-dire un seul être nouveau, autant leur rupture est une dramatique explosion sociale, à tel point qu’aussi longtemps que cette société de base qu’est le couple se rompra, rien dans la société plus complexe qu’est une famille, un village, une nation, ne tiendra jamais et le monde ira de malheurs en malheurs, de recherche interminable en recherche interminable du bonheur et de vie, tout sera indéfiniment rompu par la maladie, le vieillissement et la mort.
La fidélité est donc un des points majeurs de la pénitence, qui est la source de grâce de l’humanité.
L’amour est donc un devoir sacré, amour du prochain, retrouvé sous sa forme la plus sacrée et sainte dans le couple, mais le Père, qui connaît la faiblesse immense des hommes de ces premières générations sait que la tentation peut survenir et l’homme ou la femme y succomber, mais alors le pardon peut encore tout sauver…
Ajoutons que la liberté de tromper, de commettre l’adultère, est la liberté ordinaire de l’animal pensant humain, mais que la liberté absolue (10/10) est d’être libre de la fidélité absolue à son époux ou épouse.
Nous passons ici à la transcendance, à la transfiguration du couple dans les épousailles.
Nous ne sommes qu’en train de commencer cette société nouvelle, fondée sur la fidélité sacrée de l’un envers l’autre et, par effet de solidarité, des uns envers les autres.
Blog, entrée n°178, Justice & conscience des pénitent lundi 14 novembre 2016 – Réponse de Mikal au commentaire n° 100 :
Jeune, j’étais coléreux. C’était dans ma nature et il m’a fallu beaucoup de pénitence pour faire disparaître de mon caractère ce mauvais trait. Quand nous étions jeunes mariés, sœur Christiane et moi, il m’arriva d’être en colère contre elle. Ça ne servit à rien. Je pus lui apprendre beaucoup de choses avec amour et paix, mais je ne crois pas que je lui appris grand-chose par la colère. J’ai toujours regretté de m’être emporté contre elle et il m’arrive de me réveiller la nuit dans l’angoisse, étreint par l’immense regret d’avoir été dur envers elle ; je porte cela comme le fardeau d’une faute impardonnable, bien que sœur Christiane m’ait pardonné depuis très longtemps. La colère non seulement ne sert à rien, mais est pour le moins une source d’irritation, d’incompréhension, bref d’obscurité.
Vous allez me dire : Ah mais ! Le comportement de sœur Christiane n’avait rien à voir avec le fait de « violer, mentir, blesser, tuer physiquement comme spirituellement » et vous aviez parfaitement tort de vous mettre en colère contre elle. Je ne crois pas que se mettre en colère contre « les humains (qui) continuent à se violer, à se mentir, à se blesser, à s’entretuer physiquement comme spirituellement » soit plus justifié. La raison en est simple : Vous ne savez rien de l’irrésistibilité du viol, du mensonge, du meurtre chez les violeurs, menteurs et assassins. Gandhi disait avec sagesse : « Je suis frère de tous les assassins, puisque si je n’ai jamais tué, c’est que je ne me suis jamais trouvé dans des circonstances qui poussent à tuer. » La colère mène au reproche et comment reprocher à quelqu’un de violer si l’on n’a jamais soi-même subi l’impulsion irrésistible du sexe ? L’irrésistible peur-panique de perdre ses acquis qui fait mentir pour les conserver ? Le sauvage appel et irrésistible au meurtre ?
François d’Assise, le jars (Rév d’Arès xxxvi/3), était tout amour, jamais en colère, et, quoiqu’il réprouvât les princes du culte religieux et leurs prêtres, dont il ne voulut jamais faire partie, exerça par son amour une influence considérable qui d’ailleurs n’a jamais tari — à preuve le nom de François qu’a pris le présent pape —. Girolamo (Jérôme) Savonarole, lui, quoiqu’également moine, fut au contraire un homme en colère, qui toute sa vie dirigea sa colère contre la corruption morale du clergé catholique et la Curie romaine, qu’il décrivit comme une « putain fière et menteuse », mais non seulement il n’exerça, à cause de sa colère, aucune influence contre ceux qui ruinaient la foi, mais il finit sur le bûcher. Croyez-moi, la colère est mauvaise conseillère.
Pourquoi la colère n’a-t-elle pas les résultats que recherchent les coléreux ? Parce qu’elle n’est pas que désapprobation, elle est théâtrale. En cela le côté… disons esthétique de la colère est si fort, même s’il échappe à la conscience du coléreux, que ceux qui la subissent l’exclut spontanément des actes sincères et constructifs. Dans la colère on ne sait pas où est le Bien et où est le Mal, parce que la colère est en soi un mal.
Blog, entrée n°179, Changement et paix du pénitent vendredi 18 novembre 2016 – extrait de l’entrée :
Le Père seul est Saint (Rév d’Arès 12/4). L’humain ne l’est pas. Être pénitent, c.-à-d. aimer tous les hommes, pardonner toutes les offenses, faire la paix avec tout le monde, avoir l’intelligence spirituelle, se rendre libre de tous préjugés, n’est pas naturel aux hommes, tous étant devenus fragiles, émotifs, méfiants, mais ils ont le pouvoir de vivre en contradiction avec leur nature pour que paix devienne un jour la Paix comme jour deviendra le Jour (33/8). « Changer ? Impossible ! » s’écrient ceux qui croient que rationalisme est intelligence. Ils disent : « Il est dans notre nature de nous nourrir pour vivre, de mourir, de nous reproduire, nous pouvons nous aimer mais aussi nous haïr et qui haït ne peut aimer. Chacun a une nature complexe et inchangeable. » Ils disent encore : »On diffuse des idées pour changer le monde, mais c’est la nature qui décide, » ou bien : « Mais pourquoi changer ? Si je suis ce que je suis, c’est que j’appartiens à ma propre vie. C’est qu’il y a une raison à mon existence. Je reste ce que je suis. »
Or, le changement est possible, puisque le Créateur dit : La Vérité, c’est que le monde doit changer (Rév d’Arès 28/7). Pourquoi appellerait-Il l’humain à changer de vie et en changeant de vie à changer le monde, si c’était impossible ?
Il faut conjointement et solidairement travailler au changement en soi et à la paix en soi. Tous nous naissons soumis à nos natures et violents, même si les moments où la nature et la violence percent le voile des bons usages varient beaucoup selon les individus. « La non-violence sous sa forme active consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe ; c’est l’amour pur, » dit Gandhi, voulant dire qu’il ne s’agit pas seulement de renoncer à la violence physique, mais à la violence sous toutes les formes possibles : autoritarisme, fâcherie, colère extérieure ou intérieure. Pour cela il faut la volonté de neutraliser le mal — pour que nous fassions Ta Volonté (Rév d’Arès 12/4) —. Nous sommes tous des êtres doubles, des êtres bienveillants et francs autant que des menteurs, des voleurs, des assassins — « Je suis frère de tous les assassins, parce que si je n’ai jamais tué, c’est que les circonstances de ma vie ne m’ont pas mené au meurtre, » disait aussi Gandhi —. Même si ces péchés ne s’activent pas en nous, parce que les circonstances ne les réveillent pas, nous devons savoir qu’ils sont potentiels. Il faut donc être vigilant et il se trouve, de surcroît, que la vigilance elle-même suffit à perturber notre paix intérieure.
Blog, entrée n°179, Changement et paix du pénitent vendredi 18 novembre 2016 – Réponse de Mikal au commentaire n° 12 :
Je connais votre grande sensibilité, votre nostalgie d’un monde qui n’existe plus… depuis Éden, frère Cédric. Aussi je comprends bien ce que vous avez écrit : « Ne plus souffrir pour être tout Amour, » sur le marque-page de La Révélation d’Arès, celui qui vous tient lieu de tract et que vous donnez aux gens de rencontre, je suppose.
Pourquoi pas plutôt « Être tout amour pour ne plus souffrir » ? Il y a dans ce « Ne plus souffrir » par quoi commence la phrase que vous avez écrite quelque chose du néant d’abord, comme si pour « ne plus souffrir » il fallait ne plus exister.
Certes vous précisez : « … pour être tout amour », mais je ressens comme un non-être d’abord, or un non-être ne peut aimer. Ne faudrait-il pas d’abord « être amour » pour ne plus être néant ?
Parménide, philosophe grec présocratique, disait « le néant, le non-être n’est pas, parce qu’il n’est pas pensable. » Pour Parménide tout ce qui était pensable était, mais bon ! Foin des philosophes !
Vous deviez repartir aux Philippines. Y êtes-vous déjà ? La différence entre l’email et la lettre, c’est que l’email ne porte pas de timbre, pas de tampon postal ; on ne sait pas d’où il vient. En tout cas, je vous souhaite d’y être heureux avec vos enfants, et de ne pas manquer de porter témoignage, de rester apôtre.
La mission est par définition l’apostolat de la Vie. Que disons-nous aux frères et sœurs humains de rencontre ?
« Soyez pénitents et ce monde deviendra un nuage d’or (Rév d’Arès xix/22) dans l’univers.
Être pénitent n’est pas regretter ses fautes, c’est chercher la Vie (Rév d’Arès 24/8). Vous croyez vivre parce que vous mangez ce que vous aimez, faites l’amour quand l’envie vous en prend, êtes heureux des facéties de vos enfants, partagez des conversations… » mais cette vie de relation, tout en vous suffisant, n’est rien à côté de la Vie dont vous êtes capable. Imaginez-vous en dépassement de vos besoins du corps, qui de toute façon demeurent, mais imaginez-vous faits Dieux (Rév d’Arès 2/13) à l’image et ressemblance du Créateur, traversant une Vie de Joie et de Fête (30/11)
dans l’amour de toute la Création,
dans le pardon des offenses parce que les offenses ne règleront pas la Vie sublime comme la vie de rampement des serpents que vous êtes règle votre présent,
dans la paix, parce que la lutte n’est que souffrance des vaincus,
dans l’intelligence spirituelle, parce que la raison n’est pas faite pour la logique mais pour la Vie de félicité, le bonheur surmultiplié et la liberté absolue.
Dans l’exercice de cette pénitence, l’amour du prochain, l’amour tel que Jésus l’enseigna, est le seul élément qui puisse résister au scepticisme radical du monde, à ce que le monde considère comme l’impossibilité de savoir que l’amour est la première vérité dans l’ordre du savoir, de tout savoir, ne serait-ce que c’est parce que c’est avant le lait, avant les caresses, les vêtements, ce que reçoit l’enfant qui sort du ventre de la mère et parce que tout homme dans sa vie est comme ce nouveau-né. La vie n’existe pas sans amour et sans amour on n’accède pas au stade supérieur de la vie, que La Parole de Dieu appelle Vie avec un grand V, oui, simplement ce mot Vie avec un grand V (Rév d’Arès 24/8) parce qu’aucun langage humain n’est capable de désigner ce qui vous attend si vous devenez pénitent ! »
Blog, entrée n°179, Changement et paix du pénitent mercredi 30 novembre 2016 – Réponse de Mikal au commentaire n° 34 :
Quelle joie et quelle émotion de trouver dans ma boîte de commentaires votre commentaire, mon frère David, très vieux compagnon déjà, mais très discret. Nos rapports privés n’ont jamais cessé et vous restez physiquement présent dans ma vie, parce que j’écoute souvent en travaillant vos CD de musique, certes. Par contre, c’est votre première participation à ce blog, je crois.
Vous évoquez votre première épouse que j’ai bien connue. Je me souviens encore de notre dernière rencontre avec quelques frères et sœurs quelque part près de la Gare st-Paul à Lyon. Vous étiez là avec votre bébé. Qui aurait alors imaginé qu’elle pût vous quitter ? Mais dans ce monde de mal chacun de nous peut faillir un jour et le pardon à celle ou celui qui faillit est la sagesse même. « C’est toi qui tombes, mais ce pourrait être moi. Alors, toi et moi ne sommes pas qu’époux, nous sommes aussi frère et sœur humains, il y a dans ta faiblesse quelque chose qui nous est commun, même si je n’ai pas failli, parce que nous ne sommes qu’une seule chair. Le pardon n’est pas un acte de bonté, il est beaucoup plus que cela. Il est sagesse, parce que signe qu’on se reconnaît comme Un, comme Un dans le malheur comme dans le bonheur. Aussi faut-il lutter par la pénitence pour que le bonheur finisse par triompher, afin qu’il n’y ait plus que lui. »
Blog, entrée n°179, Changement et paix du pénitent mercredi 30 novembre 2016 – Réponse de Mikal au commentaire n° 36 :
Voilà une résolution pénitente s’il en est : « C’est à l’immédiateté de mon pardon que je m’applique. »
La cité radieuse des utopistes, le « cité du soleil » où l’on ignore les problèmes du siècles, n’existe plus depuis très longtemps. Cette arche parfaite qui voguerait sur un océan de bonheur n’est plus qu’un rêve. Mais pour que ce rêve puisse un jour redevenir une réalité après des millénaires d’irritation — que ce soit le fait d’irriter ou le fait d’être irrité —, il faut des rapports heureux bilatéraux entre les êtres. L’effort de pardon ne suffit pas ; il faut que celui ou celle qu’on pardonne évite de se mettre dans la situation d’être pardonné(e) et donc qu’il ou elle dise, afin d’évoluer dans le bon sens : « Merci pour le pardon, et de mon côté je m’efforcerai de ne plus mettre personne en colère. » Le pardon ne doit pas rester un pardon, il doit aussi être une leçon pour le ou la pardonné(e). Il ne faut pas qu’il y est chez le pardonneur un sentiment de déréliction. II ne faut pas, à terme, qu’il attende seulement la pénitence de lui-même, il faut qu’il la fasse naître chez l’autre, peut-être pas la première fois, mais à un moment où à un autre, tôt ou tard.
Le frère qui vous a mis en colère a, je l’espère, pris aussi de bonnes résolutions.
Blog, entrée n°181, Confraternité d’Économies (2) mercredi 18 janvier 2017 – extrait de l’entrée, dans la partie « Notes prises lors de mon voyage dans les cantons historiques suisses en 2015″ :
Martin Luther King a dit (et bien d’autres l’ont dit avant lui) : La loi n’a jamais rendu un homme bon. La bonté ne vient pas à coups de règle sur les doigts. La bonté vient par la confrontation dépassionnée des visions, l’échange des idées dans l’intention réfléchie de trouver la meilleure. Le dépassionnement de l’échange s’apprend par l’éducation et l’œil posé sur l’autre devient graduellement bon. Rien ne se définit en un tournemain surtout autour du problème de l’existence et donc de l’existentiel, car chacun a le droit fondamental de se définir existentiellement et par rapport à l’existence de la société à laquelle il se rattache car, sauf l’ermite, l’humain est social. L’existentialisme est une grande aventure humaine de l’égo parmi les égos. Était-ce le souci de Guillaume Tell ? Oui, parce que son fils Walter était directement concerné. Walter était la société. Gessler qui avait pesé l’humanité profonde de Guillaume plaça vicieusement celui-ci face à un double problème : le sien et celui de l’autre. Dès lors que l’existence de l’autre est en jeu il y a un très difficile problème d’objectivité. La flèche perçant la pomme semble le résoudre, mais il y a la seconde flèche gardée en réserve [pour Gessler] et l’existentiel posé devient alors triple : Guillaume <=>Walter<=>Gessler. Aucune doctrine ne peut résoudre cela. La seule solution consiste à ne pas poser le problème comme Gessler le fit ; le pardon était la solution et plus encore que le pardon le fait de ne pas contraindre le passant à saluer le chapeau. Il faut que l’homme s’évade enfin de ce dilemme, s’évade de son Histoire qui n’est qu’une suite sans solution de ce dilemme et c’est ce que propose La Révélation d’Arès : changer sa vie (30/10-11), changer de vie, éteindre les sentiments et ressentiments. La loi ne fait que s’arranger avec les ressentiments ; elle ne propose jamais de critique objective de la situation. La loi garde un fond barbare : la loi ou la punition, rien entre les deux. La loi ne peut qu’entretenir le mensonge et la haine de ceux qu’elle entend soumettre.
Blog, entrée n°181, Confraternité d’Économies (2) mercredi 18 janvier 2017 – Réponse de Mikal au commentaire n° 86 :
La réponse que vous a faite François Fillon est évidemment une réponse standard, appelée plus familièrement une réponse bateau, mais il lui est certainement impossible de répondre personnellement à toutes les lettres de soutien qu’il a dû recevoir. C’est une réponse bateau sympathique.
Merci de nous communiquer cet échange de courrier entre vous et Monsieur Fillon, ma sœur Patricia. Merci de soutenir ainsi ma position face à la mise au pilori de Fillon par les media, position sur laquelle je m’étends particulièrement dans ma réponse 181C85 à Yvan B. Cette dernière réponse qui est longue parce que j’y aborde le fond spirituel de mon attitude, qui n’est pas politique, mais essentiellement spirituelle.
Je ne comprends pas que des commentateurs comme Simon Gad ou Yvan B. ne comprennent pas que je ne réagis pas en homme politique ou en moraliste, mais en homme de Dieu chargé d’une mission difficile sur Terre.
Chez nous il n’y a pas de consigne institutionnelle. Ce blog est mon blog personnel ; j’y dis pour qui je vote, mais je ne donne pas de consigne de vote. Mes frères et sœurs qui voteront pour Mélenchon, Hamon, Macron ou d’autres sont absolument libres. Nous prenons résolument nos distances avec la religion qui essaie toujours d’imposer des règles. Chaque Pèlerin d’Arès change sa vie (Rév d’Arès 30/10) par le biais d’une quête intime que nous appelons pénitence, dont ce blog témoigne, du reste. C’est ainsi que chacun de nous exprime sa foi en Dieu, sa fidélité à la Vérité qui est que le monde doit changer (28/7).
Nous n’ignorons pas que toute la collectivité humaine est pour l’heure traversée des contradictions que sont la confiance et la trahison qui sont toujours face à face. Devant cette réalité de tous les jours nous disons ce à quoi nous croyons, mais nous refusons de juger ceux qui ne nous suivent pas. Peut-être suis-je l’exemple typique du faible qui chute, « le complice d’un voleur’ comme dit Yvan B. (181C85). De toute façon, pour nous, même si nous connaissons mal ce que le juge d’instruction semble lui-même avoir du mal à connaître, même si François Fillon a commis une grande faute, la notion de pardon est centrale et liée non à un code de lois mais à une vision pleine d’espérance de la nature humaine.
Blog, entrée n°182, Sein d’Abraham mercredi 1 mars 2017 – Réponse de Mikal au commentaire n° 19 :
C’est drôle. Pas plus tard qu’hier notre frère Joseph S. du Nord m’adressait ou plutôt me réadressait ce document, que je n’avais pas pu ouvrir voilà plusieurs mois, parce que je suis nul en informatique. Il y a ainsi des coïncidences curieuses.
Ce document, qui accompagne votre commentaire, document par lequel Daech revendique l’attentat du « Bataclan », est un exemple typique — qu’on pourrait dire caricatural, s’il n’était pas tragique — de l’utilisation de la Parole de Dieu pour n’importe quel usage, qu’il soit saint, bienveillant, malveillant ou criminel.
Rappelez-vous, mon frère José, que les Croisades envoyées par Rome en Terre Sainte étaient tout pareillement « justifiées » par la Parole à laquelle on peut tout faire dire.
Hier soir, dimanche 26 février, nous avons regardé, sœur Christiane et moi, le film « La dernière marche » joué par Susan Sarandon et Shean Penn (tous deux remarquables). Dans ce film, une religieuse, sœur Hélène, n’écoutant que son cœur assure le secours spirituel d’un criminel, violeur et assassin primaire et cynique, condamné à mort dans l’État de Louisiane. À un moment donné, elle s’oppose au prêtre, aumônier de la prison, qui trouve justifiée la condamnation à mort. Elle invoque Jésus, le pardon, l’amour, le non-jugement, mais lui, le prêtre, invoque l’Ancien Testament : « Œil pour œil, dent pour dent » et Paul de Tarse prétendant qu’il faut se soumettre à l’autorité, censée mise en place par Dieu. Ce brutal contraste entre deux manières opposées d’interpréter l’Écriture la choque au point qu’elle s’avanouit dans le bureau du prêtre. Tout le film provoque — à tout le moins, a provoqué chez moi — une profonde méditation sur la façon dont la religion peut considérer le fait de tuer, que ce fait vienne d’un monstrueux violeur ou de l’État qui l’exécute.
« La dernière marche » m’a rappelé un film que je vis il y a très longtemps (quelque soixante ans) : « Nous sommes tous des assassins » de Cayatte.
Ces oppositions dans la manière de saisir l’Esprit de la Parole sont courantes ; elles sont depuis des siècles à l’origine des conflits religieux. C’est une solution heureuse à ces conflits que vient proposer La Révélation d’Arès.
Comment des croyants criminels peuvent-ils écrire en tête de leur « justification » les Paroles « Au Nom d’Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux », sinon parce qu’ils se font de la Miséricorde une idée tout à fait différente de la nôtre ?