Les actions « incitarices » préconisées par le Frère Michel sont présentées de manière générale à la fin de l’entré 0087, « La seule crise : la crise de l’homme » :
« L’action, c’est la démonstration concrète de la valeur de ces mots [qui répandent l’espoir]. Il faut ré-imaginer l’action qui, à l’heure actuelle, n’existe à peu près plus que sous forme de charité humanitaire. Nous y avons ajouté la pénitence et c’est déjà considérable, mais les bienfaits de cette pénitence ne sont pas assez souvent démontrés par des actions….
Non, les mots ne suffisent pas. La pénitence personnelle est une base active, une action incontournable, mais elle-même ne suffit pas, il faut aussi s’engager dans des actions plus visibles, susceptibles d’amener le public, lui aussi, à une forme de pénitence, pour l’amener à développer la polone (Rév d’Arès xxxix/12-13) parallèlement à chacun de nous qui développe son âme (Rév d’Arès V.17).
Les rubriques qui suivent concernent des actions spirituelles et sociétales spécifiquement orientées vers les objectifs du pardon accompli définis par le Frère Michel et qui sont ainsi exprimés :
« J’avais au début des années 80 préconisé une Association « Le Pardon comme Reconstruction de l’Homme » pour visiter les prisons ou du moins revendiquer inlassablement le droit de le faire, mais aussi exercer une influence sur les juristes, les législateurs, etc. »
« La pénitence comporte le pardon. Il faut donc pardonner, pardonner à tout le monde, y compris aux grands fauteurs de mal, mais comment démontrer que le pardon est sagesse — et humanité au même titre que de nourrir l’affamé — et qu’il faut en courir le risque, si ce risque est fait du souci d’encadrer le pardonné, de l’aider à évoluer vers le bien, le respect des autres, etc. »
« C’est évidemment une entreprise très, très difficile [dans un système où la loi est encore écrite et appliquée dans un esprit de menace, de punition, de vengeance], parce qu’elle va contre les idées reçues, contre les peurs, contre la barbarie du système, contre les bonnes intentions vite découragées sous le prétexte que c’est « souhaitable mais inapplicable »
[Pour démontrer la barbarie de la peine de mort], je disais : « On ne tue pas un barbare sous prétexte qu’il est barbare. On le civilise. Si on refuse de le civiliser, c’est qu’on est hanté par le désir malsain de la vengeance, doublé du sentiment qu’on lui est supérieur, qu’on est meilleur que lui. Cela va contre la Parole du Père [qui nous demande de renoncer à la vengeance sans fin] (Rév d’Arès 27/9). »
Faire l’effort d’aimer, de guérir, d’accompagner vers la réhabilitation